Les rayons se vident au fur et à mesure que nous les remplissons

Les supermarchés vivent aux rythmes de leur clientèle, Christelle Toutain, gérante du Leader Price de Gourdon, confie les répercussions dues à la pandémie sur les tâches qui lui incombe au quotidien, à elle et son personnel.

 

Apparemment, vous travaillez dans des circonstances très tendues ?

 

Nous n’avions jamais connu de telles conditions, pire que Noël, les rayons se vident au fur et à mesure que nous les remplissons, ce n’est pas que nous manquons de stock, c’est la fréquence du réapprovisionnement en rayons qui s’affole, ce phénomène est vécu sur tous nos magasins en France, et pour certains produits les quantités attendues n’y sont pas ou sont en rupture, à ajouter que les commandes sont plus importantes et c’est donc plus compliqué pour les transports de multiplier les livraisons. Nous demandons à nos clients d’être raisonnables, ils ne manqueront de rien s’ils font leurs courses comme ils en avaient l’habitude avant l’épidémie. Nous sommes sous pression constante et une employée garde son d’enfant. Comme gérante j’ai doublé mes heures de travail pour suivre le rythme.

Quelles sont les denrées les plus sollicitées ?

Les pâtes l’emportent, la farine, les conserves, le lait, l’eau, le papier toilette et les produits désinfectants.

Quelles consignes sanitaires appliquez-vous pour votre personnel et vos clients ?

Pour nos caissières les gants sont fournis à volonté, une visière sert de barrière, le gel hydroalcoolique est utilisé après le passage de chaque client, elles lavent leurs mains, le tapis et le terminal de paiement. Les clients ne vident pas leur chariot tant que le précédent n’est pas sorti et au sol des bandes d’un mètre les sépare entre eux à la file d’attente.

Saluons la bravoure des caissières, des manutentionnaires, des personnels à l’action, toutes ces petites mains qui sont sur le terrain dans des conditions qui leur font très peur, nous avoueront-elles.

P. Leleu La Dépêche