L’hôpital de Cahors: Déficit qui se creuse, activité en baisse

L’année 2017 a été difficile pour l’hôpital de Cahors qui affiche un nouveau déficit et une baisse de son activité. Lors des vœux hier, le directeur par intérim a rassuré le personnel et exprimé «sa volonté de redresser la barre».

Le centre hospitalier Jean-Rougier va mal. Le diagnostic a été posé sans détour hier lors de la traditionnelle cérémonie des vœux à laquelle ont assisté de nombreux membres du personnel, inquiets pour l’avenir de l’établissement. Déficit qui se creuse, activité en baisse et départ du directeur mi-novembre, 2017 a en effet été une année très compliquée pour l’hôpital qui doit se réorganiser afin de sortir de la crise.

En présentant ses vœux hier midi, le maire de la ville, président du conseil d’administration de l’établissement, Jean-Marc Vayssouze-Faure a encouragé le personnel dans la restructuration engagée. «Le centre hospitalier a la chance de garder une très bonne réputation et on vous le doit. Je sais que la situation est difficile en ce moment. Je veux saluer l’état d’esprit que j’ai ressenti. C’est une période qu’on va dépasser. J’y crois, je reste résolument optimiste pour l’avenir».

À ses côtés, le docteur Slim Lassoued à la tête de la Commission médicale de l’établissement a insisté sur les enjeux du centre hospitalier qui doit miser «sur l’attractivité, la compétitivité et la technicité» pour «inverser la vapeur».

«Chacun a un rôle à jouer»

Enfin très attendu, Francis Teulier, directeur de l’hôpital de Figeac qui assure l’intérim à Cahors, s’est montré déterminé à rétablir la bonne santé de l’établissement. «Pour 2018, plutôt que des vœux, je veux vous exprimer notre volonté de redresser la barre. Chacun a sa place, chacun a son rôle à jouer (…) 2018 sera une année de reconstruction» a-t-il assuré.

Cette reconstruction passera par quatre axes principaux : le regroupement des services, l’amélioration de l’offre, l’optimisation des recettes et enfin la communication et la solidarité.

La tâche s’annonce ardue avec un déficit supérieur à 5 % cumulé aux déficits antérieurs et des activités en baisse à tous les étages (-5 % en chirurgie, -7 % en ambulatoire, -4 % en médecine). «Je suis persuadé que nous relèverons le défi actuel, que nous redonnerons au centre hospitalier un avenir». Des applaudissements nourris ont accueilli la prescription de Francis Teulier qui doit assurer l’intérim à Cahors durant environ quatre mois jusqu’à la nomination d’un nouveau directeur.


Une nouvelle directrice des soins

En pleine restructuration, l’hôpital de Cahors a embauché une nouvelle directrice des soins qui arrive de Luchon. Ruthénoise d’origine, Vanessa Bompard est diplômée de l’Ecole des hautes études en santé publique. Elle a pris son poste le 2 janvier dernier. «J’ai trouvé ici un très bel outil de travail avec des gens très motivés. Il faut décloisonner les services et entretenir une certaine solidarité (…) L’encadrement va être mobilisé pour mettre en œuvre cette restructuration. C’est un beau challenge à relever. On y arrivera. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation» prévient-elle.