Lot: Le marché de l’immobilier résiste

Le marché n’aime pas la crise, quelle qu’elle soit. Et le marché de l’immobilier n’échappe pas à la règle. Pourtant, à en croire les professionnels lotois du secteur, le cataclysme attendu à l’orée du premier confinement n’a pas eu lieu. Ou du moins dans des proportions moins importantes que ce qui était craint initialement. C’est ce que confirme Christophe Glemet, responsable régional de la Bourse de l’Immobilier qui compte une dizaine d’agences dans le Lot pour une quarantaine de collaborateurs.

Le réseau s’apprête à enregistrer une hausse de 11 % de son chiffre d’affaires en 2020 après une année record en 2019. Une bonne santé qui permettra à la Bourse de l’Immobilier de continuer son recrutement en 2021 : une vingtaine de postes seront à pourvoir dans le département l’an prochain, alors que le réseau d’agences devrait continuer à s’étendre, profitant du dynamisme du marché lotois.

Une clientèle surtout locale

Car oui, malgré la crise et au-delà de toutes les idées reçues sur le marché de l’immobiliser en milieu rural, le volume de transaction n’a pas baissé dans le Lot ces derniers mois, bien au contraire. Grâce notamment aux citadins partis se réfugier en terre lotoise ? « C’était un épiphénomène constaté au mois de juin et de juillet, après le premier confinement, confirme Christophe Glemet. Notre clientèle est surtout locale. Malgré la crise du Covid-19 les Lotois ont continué à avoir des projets immobiliers que ce soit à l’achat ou à la revente. »

En moyenne, selon le responsable régional de la Bourse de l’Immobilier, 700 ventes de biens sont conclues chaque année dans le Lot via son réseau, soit 480 maisons, 150 terrains et 70 appartements.

Concernant les prix du mètre carré, ils restent plutôt stables et varient en fonction des coins plus ou moins recherchés du département.

Location : l’exception lotoise

Un bon outil a d’ailleurs été récemment mis en ligne pour observer ces zones lotoises les plus prisées. Pour la première fois, le ministère du Logement a publié une carte interactive de France indiquant le prix mensuel moyen du mètre carré à la location commune par commune. À première vue, la situation lotoise a de quoi interloquer : les prix y semblent plus élever qu’en Corrèze, au Cantal ou encore en Aveyron. Dans le Nord du Lot où aux alentours de Cahors, les prix peuvent être 30 % supérieurs à ceux pratiqués sur le Causse ou même dans la plupart des communes corréziennes ou aveyronnaises. Comment expliquer un tel écart entre le Quercy et ses voisins pourtant tout aussi ruraux ? « Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte pour répondre à cette question, argumente Christophe Glemet. Tout d’abord dans le Lot, l’offre de logements à louer est moindre que chez ses voisins, ce qui a tendance à faire grimper les prix. De plus le département jouit d’une bonne attractivité avec des pôles économiques répartis sur l’ensemble du département. Enfin, l’attrait touristique a tendance à faire grimper la demande dans certains coins comme la vallée de la Dordogne ou du Lot. » Malgré tous ces facteurs plutôt flatteurs, le Lot reste bien évidemment un département très accessible tant à l’achat qu’à la location au niveau national. Le marché immobilier y est donc plutôt dynamique. « Une bonne santé qui résiste à la crise et qui dure notamment grâce à la faiblesse des taux d’intérêt en vigueur, le meilleur allié du marché » rappelle Christophe Glemet.

La Dépêche