MAEC: Les syndicats menacent d’un mouvement de grève général et illimité dans toutes les filiales du groupe Cahors
Dans un courrier envoyé le jeudi 4 février, les syndicats posent un ultimatum à Grégoire Libert, le P.-D.G. du Groupe Cahors. « À ce jour, aucune démarche de votre part n’a été effectuée auprès des différents CSE que vous vous étiez engagé à rencontrer. Sans la tenue d’une réunion lundi pour entamer les négociations et sans l’aboutissement de l’accord, nous solliciterons un mouvement de grève général et illimité dans toutes les filiales du groupe Cahors », écrivent les syndicats dans la lettre. Le ton est donné. « Grégoire Libert est venu sur le site le jeudi 28 janvier et nous a reçus pendant trois heures, on était assez surpris, nous qui demandons à lui parler depuis des mois et là il arrive et nous dit: « Je vous écoute »». Les syndicats lui ont demandé d’arrêter les licenciements. « On lui a laissé la semaine pour faire le tour des services et des filiales pour s’installer ensuite à la table des négociations, le délai est expiré depuis vendredi », précise Jean-Claude Augusto, délégué CGT à la MAEC.
Pour les syndicats, c’est la dernière carte à jouer: « On estime avoir été jusqu’au bout, si lundi en fin d’après-midi, nous n’avons toujours pas reçu de réponse de sa part, nous lançons une grève générale illimitée à partir de mardi matin 9 heures et jusqu’à ce que les négociations soient entamées avec le P.-D.G. », souligne le responsable syndical. Car les représentants syndicaux et les salariés sont inquiets. Eux qui voient le PSE mis en place toucher à sa fin, redoutent de nouveaux mauvais rebondissements alors que la cessation d’activité de Cahors International a été actée mercredi dernier, laissant 21 salariés sur le carreau. « Des postes de reclassement ont été proposés, à partir du 15 février les notifications partent pour ceux qui n’ont pas eu de reclassement. On soupçonne qu’un plan de licenciement économique se trame à Lacaze énergies à Leyme, une filiale du Groupe Cahors, il pourrait concerner neuf postes », souffle Jean-Claude Augusto.
« Bref, il nous met la clé sous la porte, les salariés de Maec doivent reprendre la main, ils en ont assez de cette situation, c’est très dur à vivre sur le site », ajoute-t-il. Selon les syndicats, la grève pourrait être assez bien suivie. Lors de la dernière AG organisée la semaine dernière devant les locaux de Cahors, 170 salariés se disaient prêts à suivre le mouvement de grève, soit 80 % des participants à l’AG.
Ils le savent: c’est leur combat de la dernière chance. La direction n’a pas répondu à nos questions.
Manon Adoue La Dépêche
le PDG du Groupe Cahors-Maec a accepté la demande des syndicats. Il ira à leur rencontre ce jeudi sur le site de la Maec.
L’intersyndicale CGT, CFDT, FO, CFE-CGC du Groupe Cahors appelle à la grève dans toutes les filiales ce mardi 16 février. Et de communiquer sur les raisons du mouvement : « L’intersyndicale du Groupe Cahors est entrée en négociations avec Grégoire Libert depuis le 11 février à 14 h. Il était prévu de reprendre les négociations en présentiel le lundi 15 février à 14 h. Les négociateurs ont été informés par mail dimanche soir à 19 h 30 par M. Libert de sa non-présence. intersyndicale s’est réunie et a décidé d’offrir une dernière possibilité à M. Libert pour être présent mardi 16 février à 8h00 avec un ultimatum de réponse le lundi 15 février à 12 h. Aucune réponse de sa part : nous sollicitons donc la participation massive de tous les salariés pour forcer Grégoire Libert à revenir à la table des négociations et assumer ses responsabilités.
Après le débrayage à la MAEC, à CRDE, à Transfix, à Lacaze… l’intersyndicale du Groupe Cahors (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC) a suspendu la grève après une visio avec le PDG de l’entreprise, Grégoire Libert, qui a accepté de revenir à la table des négociations en présentiel les 24, 25, et 26 février prochains. Les organisations syndicales regrettent toutefois « un nouveau chantage de Monsieur Libert sur l’emploi et des menaces sur le fait de ne pas investir l’argent perdu lors des grèves ». A suivre…
Carole Delga, la présidente de la région Occitanie demande ce mercredi dans un communiqué des actes concrets à la direction et au Gouvernement pour sauver l’emploi et l’avenir du groupe.
A la suite de 3 jours de négociation et de plusieurs menaces de grève. . « Ce que l’on peut dire c’est qu’on a le sentiment que l’échange s’est plutôt bien passé, un protocole doit désormais être rédigé par la direction », explique Benjamin Sorbet, délégué CFE-CGC.