Martin Malvy: « L’eau disponible va diminuer de moitié »

Les prélèvements d’eau sont interdits dans presque tous les ruisseaux du Lot.

La cellule de crise: il faut l’installer d’une manière permanente pour les 30 ans qui viennent.

Je préside le Comité de Bassin Adour-Garonne. 20% du territoire national.

Toutes les études concordent: Peu à peu l’eau disponible va diminuer de moitié rapport à ce que nous consommons actuellement, citoyens, agriculteurs, industriels réunis.

Il est temps pour les Pouvoirs Publics de considérer ce problème comme majeur et d’intérêt national.

Soyons tous des lanceurs d’alerte.

Martin Malvy

L’édito

Notre avenir passe par l’eau !

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Par Françoise Goulard, experte en recherche et prospective à l’agence de l’eau Adour-Garonne
Adour-Garonne est le bassin hydrographique le plus fortement exposé au changement climatique. Le déficit hydrologique actuel est estimé entre 200 et 250 millions de m³ par an, il pourrait se situer entre 1 et 1.2 milliard de m3 à l’horizon 2050. La population aura alors progressé de 1.5 million d’habitants, le changement climatique aura un impact très important, aussi bien sur la vie de nos concitoyens et les activités économiques que sur les milieux aquatiques. Ainsi, l’accès à l’eau sera le principal facteur limitant du développement de nos territoires urbains, littoraux et ruraux.

Notre territoire est désormais doté d’un Plan d’Adaptation au Changement Climatique. Il demande la fédération des énergies et des moyens pour apporter une réponse à la hauteur des enjeux que constitue la ressource en eau.
Ces initiatives auront besoin de moyens financiers. Selon une première évaluation, en grande masse et à l’échelle du bassin Adour-Garonne, le plan pourrait demander un investissement constant et régulier d’environ 160 M€/an d’ici 2050, soit un effort d’environ 25% supplémentaire par rapport aux investissements déjà consentis aujourd’hui pour réaliser les objectifs du SDAGE (près de 600 M€/an).
Nous pouvons remercier le groupe de travail qui a contribué à l’élaboration du plan d’adaptation au changement climatique ; il s’est largement investi afin de proposer un plan opérationnel et réaliste, dont la réussite est entre les mains de l’ensemble des acteurs de notre bassin.