« Migrations » est le thème du 17ème Festival de musique sacrée de Rocamadour

« Le mot migration prend un sens positif à Rocamadour : ce lieu attire les gens depuis dix siècles et montre comment les migrations sont structurantes ; la musique sacrée portée par le festival est là pour révéler cette histoire et cette richesse » souligne l’organiste Emmeran Rollin qui entretient la flamme. 

«Depuis la nuit des temps, le site appelle à l’élévation et à la beauté, assure-t-il. On a retrouvé des traces préhistoriques qui vont en ce sens et ce n’est pas un hasard si, au Moyen Âge, Rocamadour est devenu un sanctuaire.»

Les mélomanes associent le sanctuaire de Rocamadour à la figure de Francis Poulenc. C’est là que, bouleversé par la mort de son ami, le compositeur Pierre-Octave Ferroud, le musicien vécut, en août 1936, une conversion. « Songeant au peu de poids de notre enveloppe humaine, la vie spirituelle m’attirait de nouveau. Rocamadour acheva de me ramener à la foi de mon enfance… Le soir même de cette visite à Rocamadour, je commençai mes Litanies à la Vierge noire pour voix de femmes et orgue », témoigna-t-il, en souvenir de ce « choc » spirituel. Première d’une longue série de pages sacrées, ces Litanies lui tenaient particulièrement à cœur : «Sûrement une des deux ou trois œuvres de moi que j’emporterais avec moi au jeu de l’île déserte», confiait-il à Nadia Boulanger.

Plusieurs soirées sur la grande scène extérieure dans le canyon de Rocamadour, concerts sous les étoiles les concerts du festival sont répartis dans 12 sites.

La basilique est « un écrin à l’acoustique idéale pour la voix a cappella, le piano et les instruments à cordes, reprend Emmeran Rollin, évoquant le coup de foudre éprouvé par le violoniste Renaud Capuçon, désormais un habitué des lieux. Les œuvres plus amples, comme les Vêpres de Monteverdi ou la Passion selon saint Jean de Bach sont, elles, données dans l’abbatiale de Souillac, qui sonne généreusement. »

Pratique

Festival de rocamadour programmation ici

Billetterie : 06 52 74 01 06

Sources journal la croixactu.fr