« Mon épicière est une femme remarquable » – le commerce de proximité
Un projet de Recherche Action a cherché à évaluer (en euros) les services rendus par les commerçants de proximité en matière de lien social, solidarités, santés/sécurité, vie de quartier, environnement ou entretien de l’espace public.
L’étude établit à 3 millions d’euros annuels la valeur de ces services rendus pour une ville comptant 1 000 commerces.
Bien sûr l’étude a été menée sur des grandes villes. Cependant on peut tout à fait, sur ce modèle reprendre les services rendus par les commerces de proximité dans nos petites villes et villages.
Entretien, Les commerçants signalent à la mairie pour signaler une dégradation ou du matériel public défectueux, nettoient les abords extérieurs de leur commerce au moins une fois par semaine. 15% le font plusieurs fois par jour. De « Cette activité, couplée à l’entretien de la devanture, qui leur prend environ 15 minutes par jour », l’étude en déduit que les activités fournies par un commerçant sont équivalentes à 5 heures de travail d’un agent d’entretien de l’espace public par mois, soit 3.114 euros par an et par commerce, et, à l’échelle d’une ville comptant 1.000 commerces, 467.000 euros.
Côté sécurité, les commerçants interviennent en moyenne au moins une fois par mois face à un incident dans le domaine public, et autant en cas d’accident, accueillent des personnes en détresse dans leur espace, (évalué à 10 minutes par jour), surveillent la rue et, dans une moindre mesure, accompagnent les personnes qui en ont besoin.
Le poids le plus important des commerçants, reste toutefois dans le domaine du lien social. Selon l’étude, 20% des commerçants échangent avec leurs clients sur des sujets privés plusieurs fois par jour, soit environ 30 minutes quotidiennement, en un mois, on atteint 10 heures. Cela équivaut à 6.228 euros par an et par commerce si on se base sur le travail de bénévolat au sein d’une association d’écoute type SOS Amitié.
Pour la solidarité, 20% des commerces sont sollicités plusieurs fois par jour par des personnes dans le besoin, et le don de nourriture est l’une des formes d’aide les plus fréquentes. En estimant à 0,5 euros le coût dépensé par sollicitation et à 30 minutes par semaine le temps passé, l’étude avance la somme de 1.293 euros par an et par commerce pour l’ensemble de ces tâches.
Enfin, si côté écologie l’étude a peine à identifier le montant équivalent des tâches réalisées par les commerçants en matière de vie de quartier, et particulièrement pour l’organisation d’événements de quartier et l’aide aux commerçants des alentours et ses voisins, l’étude estime que cela représente l’équivalent d’une petite subvention à une association locale et à 2 heures de bénévolat dans une association, soit 1.446 euros par an et par commerce.
« Les commerces de proximité sont bien plus que de simples points de vente, affirme l’étude; véritables acteurs de la vie économique et sociale de nos centres-villes, ils tissent du lien, animent nos rues et renforcent la cohésion entre les habitants. Au-delà de leur rôle marchand, ils sont le cœur battant de nos villes ».
Nous le savons bien. Fallait-il une nième étude pour évaluer les bienfaits du commerce local? Peut-être qu’à notre époque c’est comme cela qu’il faut faire pour mieux comprendre l’utilité les choses… je pense au lien social que crée notre superette de proximité VIVAL à St germain lorsqu’elle met à disposition des chaises et des tables sur le trottoir pour que les habitants puissent s’y installer, se retrouver et se connaître. Ce n’est pas un café, ni un bar. On s’y installe avec sa boisson qu’on apporte ou achète sur place. Mais dans ce lieu c’est Melissa ou son mari qui se charge de mettre les tables, de les ranger, d’entretenir le lieu, le décorer.
Merci à Melissa et à tous les autres commerces, services, de Concorès à Cazals, de Dégagnac à Gourdon, merci de votre présence qui nous rappelle que « l’échange marchand » n’est pas que pécuniaire et destructeur, mais aussi porteur de vivre ensemble.
Saviez-vous qu’Hermès, messager des dieux et protecteur des marchands, dieu des échanges, du voyage, et de la communication, est ainsi le Dieu du Commerce.
Quoiqu’il en soit, la CCI du Lot ne s’est pas trompée en donnant une subvention de 3000€ à l’Union des Commerçants, Artisans et Professions Libérales (UCAPL) de Salviac,
Selon le correspondant de la dépêche, la remise a été l’occasion de souligner l’importance de cette aide précieuse pour le dynamisme et le développement du tissu économique local.