Ou en est le musée Henri Martin?

Les travaux de rénovation du musée ont bien avancé. L’ouverture pourrait avoir lieu en début d’année prochaine. L’espace a été multiplié par dix. Visite guidée.

Le chantier du musée Henri-Martin avance, doucement mais sûrement. Tellement sûrement que la municipalité envisage même une ouverture, en fonction du contexte sanitaire, en début d’année prochaine. Il faut dire que depuis que le projet est sur les rails, les Cadurciens s’impatientent. Rachel Amalric, la directrice du musée, veut les rassurer : « Le calendrier a été sans cesse décalé mais ce qui est sûr c’est que dans les semaines qui viennent, le bâtiment sera bel et bien livré. » Une fois les travaux finis, il faudra attendre trois mois de séchage avant de pouvoir installer les œuvres.

 

La conservatrice du musée bouillonne déjà d’impatience : « Nous avons conçu ce nouveau site comme un trait d’union entre le vieux Cahors et la ville plus récente, comme une ligne droite jusqu’au boulevard ». Il a fallu tout repenser. « Une extension a été réalisée, l’entrée a été changée de place, la volumétrie entièrement repensée, on a gagné de l’espace : dix fois plus qu’avant », ajoute-t-elle. Dans la nouvelle entrée donc, immaculée de blanc sur les murs, il faut lever bien haut les yeux pour atteindre le plafond. Il y a, dans cet ancien palais épiscopal, un silence déjà religieux qui n’attend plus que la contemplation. Finie la petite entrée donnant sur la table avec une boîte à clé.

Henri Martin à l’honneur, évidemment

Entre le guichet d’accueil et la première salle d’exposition, les équipes ont conçu un « sas de luxe », la pièce à l’architecture la plus préservée : l’ancienne et chic salle à manger des évêques. La peinture vert pistache façon Ladurée a été rafraîchie, les moulures au plafond et la cheminée conservée. « Ici, on a voulu créer un espace détente et attente où les visiteurs pourront s’asseoir, flâner », précise la directrice.

Puis, au rez-de-chaussée de l’aile nord, des espaces longs où seront exposées les collections permanentes, des beaux-arts du XVe au XXe siècle principalement. « Des sièges seront ajoutés dans les allées, on discute tellement sérieusement du confort de la visite que nous sommes en train de choisir la densité et l’épaisseur des coussins », sourit Rachel Amalric.

Une troisième salle sera consacrée à Gambetta, sa vie, son œuvre, avec une exposition de ses objets personnels et des archives de presse. À l’étage, Henri Martin est à l’honneur dans un long espace réservé aux grandes peintures (on y retrouvera « La Fenaison » et « Le Monument aux morts »). Edmée Larnaudie aura également droit à sa propre « salle suspendue » pour ses peintures et ses sculptures. Le musée aura aussi une salle réservée aux paysages du Quercy.

Dans l’autre aile, il sera question d’archéologie, dans une salle à l’écrin rouge carmin et dans un espace bleu nuit.

Un appel à la rêverie en attendant impatiemment l’ouverture.

Manon Adoue La Dépêche