Perturbateurs endocriniens : l’échec de Bruxelles

La Commission européenne a finalement fait marche arrière. L’instance européenne a en effet renoncé à soumettre au vote sa proposition de réglementation des perturbateurs endocriniens.

Réunis mercredi au sein du comité permanent de la chaîne alimentaire et de la sécurité animale, les représentants des Etats membres devaient, initialement, se prononcer sur ce texte destiné à appliquer l’interdiction des pesticides identifiés comme des perturbateurs endocriniens.

Mais la Commission a préféré reporter le vote, craignant de ne pas parvenir à réunir de majorité qualifiée.

Un enjeu de santé publique

Si les perturbateurs endocriniens suscitent autant de débats, c’est parce que les enjeux en termes de santé publique sont de taille. Omniprésents dans notre environnement quotidien (alimentation via les pesticides ou le plastique, cosmétiques ou encore vêtements), ces molécules agissent, et ce même si elles sont présentes à très faibles doses, sur l’équilibre hormonal de nombreuses espèces vivantes.

Une étude nationale de Santé publique France, parue début décembre, montrait d’ailleurs qu’on détectait plusieurs de ces molécules chez la totalité des femmes enceintes. On leur impute également l’augmentation de certains cancers, de l’infertilité, du diabète, de l’obésité ou encore de troubles de développement du cerveau.

Les Echos

Même sujet

La définition des perturbateurs endocriniens provoque un tollé à Bruxelles