Prayssac: Désaccord au collège

Ambiance tendue entre le conseil d’administration et la direction du collège d’Istrie de Prayssac. Lundi soir, la réunion du CA a été écourtée, du fait d’un désaccord avec le principal.

Ce conseil d’administration faisait suite à celui du 30 janvier 2017 où le principal M. Alivon avait annoncé la suppression du poste de professeur de lettres et l’Éducation nationale, la suppression d’une des deux classes de 4e Lundi soir, le point d’achoppement a été le compte rendu précédent, où le tableau de répartition des moyens affichés à l’écran et à l’ordre du jour avait reçu un vote négatif. Car c’est le tableau des répartitions des moyens par discipline qui induit la suppression ou la création de poste. «C’est sur ce point que l’on n’est pas d’accord et en confiance avec le chef d’établissement : son compte rendu n’est pas sincère, reproche Valéry Giscard, parent d’élève. Nous avons donc préféré quitter la séance. La fermeture d’une classe n’en fera plus qu’une de 33 élèves. Il y a deux poids, deux mesures. À Montcuq, à niveau inférieur, le collège conserve deux classes ; alors que pour Prayssac, les trois années à venir annoncent des effectifs très importants, alors pourquoi ? Depuis plus d’un an, une dynamique a été enclenchée sur le collège avec des professeurs motivés, en tête de liste la présidente du foyer socio-éducatif et professeur de lettres Sarah Grandjean. Mais aujourd’hui, on est entrain de tout casser. Pour nous, parents, c’est inacceptable. Cela a été acté il y a déjà 1 mois et demi, et on nous fait attendre jusqu’en juin alors que la décision est déjà prise, même si elle ne se justifie pas.»

Serge Bladinières, présent à la sortie du conseil d’administration : «Les effectifs ne le justifient aucunement, confirme le vice-président du conseil départemental. Le département a confirmé le maintien du collège de Prayssac.»

Quant aux élèves, eux aussi entendent bien défendre le poste de lettres. «Mme Grandjean nous motive à faire plein d’activités comme il n’y avait jamais eu avant, soulignent Aude Perrin et Axel Rondelé, représentants des élèves. Une pétition a été lancée et tout le collège l’a signée. Et nous allons mener d’autres actions», annoncent-ils.

Reçus par la préfète

Au lendemain de cette réunion houleuse, une délégation du conseil d’administration du collège a été reçue par la préfète Catherine Ferrier et le secrétaire général de l’Académie Olivier Chauveau (lire encadré). Un rendez-vous qui avait été fixé depuis quelque temps.

«Ils nous ont écoutés sur les deux points, la suppression du poste de professeur de lettres et d’une des deux classes de 4e, résumaient les membres de la délégation à la sortie de la préfecture. Le principal a fait remonter un tableau d’effectifs et de suppression de postes sans nous avoir consultés, sans avoir travaillé de manière collective. Il n’y a pas d’obligation à le faire, mais c’est plutôt conseillé. Or, aujourd’hui, tout a déjà été transmis au rectorat. Le seul espoir est pour la classe de 4e : s’il y a 31 élèves, il y aura deux classes.» Le compte sera fait fin juin. En attendant le secrétaire général de l’académie fera remonter le problème au rectorat.


Les explications du secrétaire général

M. Alivon, le chef d’établissement du collège d’Istrie de Prayssac, n’étant pas habilité à répondre, Olivier Chauveau, secrétaire général de l’Éducation nationale, explique : «Ce n’est pas le chef d’établissement qui fixe les prévisions d’effectifs et le nombre de divisions. En conseil d’administration, on discute la répartition des moyens à partir des effectifs. Il y a un nombre de divisions et cela fait 7 divisions pour le collège de Prayssac, à partir de là on fait des calculs et on donne des moyens en heures par semaine. Il en ressort une autonomie de l’établissement d’où une répartition par discipline qui est effectuée. C’est ce sujet-là qui a été abordé le 30 janvier. Effectivement, il y a une mésentente au sein du CA entre le principal et certains membres du conseil. J’ai conseillé au principal de s’exprimer sur les effectifs, il faut qu’il recontacte ses administrés et qu’ils se mettent d’accord.»