Puy-l’Évêque: Un parc solaire à Camp Sadoul ?

Le domaine de Camp Sadoul, au lieu-dit La Pouline, appartient à Régis Rey, cadre commercial de la société Saint-Gobain-Pont-à-Mousson à la retraite. Cette propriété de 75 ha, dont il a entrepris de réunifier et d’harmoniser les nombreuses parcelles, a fait l’objet en 2014 de quelques « tracasseries ».

Changeant son fusil d’épaule, et dans le cadre de la transition énergétique et du développement durable, Régis Rey envisage à présent d’y implanter un parc photovoltaïque au sol, sur 5 à 15 ha, le site étant bien exposé et très ensoleillé toute la journée. Parallèlement, un élevage ovin entretiendrait ces terrains, gratuitement mis à disposition d’un éleveur, aménagés, clôturés et sécurisés, tout est prévu dans ce projet.

Régis Rey se dit sensible à l’écologie, à l’énergie verte et à la désertification du monde rural. Il ne souhaite pas léguer ces terrains en friche à ses enfants. Soucieux de l’environnement, il n’a pas renoncé à la réadaptation et à l’entretien de ce grand domaine foncier. L’aliénation et la vente d’un chemin communal cadastré partageant la propriété, terres agricoles et maisons d’habitation lui appartenant, s’avère une fois de plus indispensable, pour rendre rationnelle sans trop d’obstacles, l’exploitation de cette zone. Régis Rey se dit encore acquéreur pour créer ce parc solaire, et se tient prêt à des concessions de voisinage. « J’ai cédé gratuitement le chemin des Lavandières au club de randonnée local, entre autres », fait-il remarquer.

Pétition des voisins

Car en 2014, c’est bien cette même demande qui avait été adressée à la commune, pour développer un parc ovin. Le commissaire enquêteur y avait été favorable, mais pas les voisins, qui adressaient une pétition au maire. La municipalité refusait de trancher et avait alors renoncé, à la majorité des conseillers, à la cession de ce chemin.

Depuis, une société allemande a été contactée, via Quercy Énergies, agence locale d’énergies renouvelables. Cependant, et avant toute chose, un permis de construire est absolument nécessaire pour équiper cette centrale de panneaux photovoltaïques, montés sur des structures adaptées et composés de matériaux démontables, recyclables et réversibles. Un contrat de fermage de 20 ans serait alors conventionné pour une production d’énergie électrique à usage local, respectueuse des enjeux agricoles et d’une intégration paysagère adéquate.

Les branchements aux réseaux EDF ne poseraient pas problème, avec la proximité de lignes à moyenne et haute tension. La société s’occuperait de tout : étude de faisabilité, validation préliminaire, documentation, construction, recette finale, supervision et gestion technique, administrative et financière, entretien du site, etc.

Alors, cette fois-ci encore, le chemin resterait-il au centre de toute évolution ?

G Jacquot La vie Quercynoise