Solidarité départementale : ce qui change pour l’usager

La solidarité est la compétence n°1 du Département. Près de 108 M€ sont consacrés au x différentes politiques sociales de la petite enfance, de l’enfance en danger, aux personnes âgées. Le président Serge Rigal a détaillé, hier, la nouvelle organisation qui se met en place «pour gagner en réactivité et en proximité».

La Solidarité départementale reste et de très loin le poste budgétaire le plus important du Département. C’est devenu sa compétence première et à travers les différentes politiques sociales engagées pour la petite enfance, l’enfance en danger, les personnes âgées, les personnes handicapées, l’insertion comme le logement, le Département consacre 55 % de son budget à ce secteur. Près de 108 M€ vont chaque année aux solidarités multiples et bénéficient à des milliers de Lotois.

Dès lors, on image l’énorme chantier que la nouvelle organisation dévoilée hier par Serge Rigal, président du conseil départemental a dû représenter. «La réflexion a été entamée fin 2014» précise-t-il. Deux objectifs ont été recherchés : gagner en réactivité et en proximité avec l’usager. «Il n’y avait pas au départ de mauvais diagnostic, mais la loi NOtre renforçant notre compétence en matière de solidarité, nous avions à travailler les processus de décision pour les accélérer en les transférant des élus aux agents sur le terrain» note Willy Luis, le directeur général des services du Département.

Le Lot a, donc, été redécoupé en trois territoires au lieu de six avec l’avantage d’une décentralisation de la prise de dé cision. Les trois nouveaux territoires de Cahors, Figeac et Gourdon présentent un maillage de 48 sites d’accueil du public dont les huit maisons de solidarités départementales, les antennes, les permanences, les espaces personnes âgées, les maisons pour personnes handicapées.

«On a essayé de répartir ces points d’accueil en fonction de la typologie de la population» Laurence Bihel, directrice à la Solidarité départementale souligne un découpage «au plus proche des besoins». Les plus de 60 ans représentent 36,3 % de la population sur le territoire gourdonnais, plus de 15 000 personnes ont moins de 20 ans sur le Sud Lot et Cahors, la précarité concerne 16,3 % de la population de Bouriane, la part des familles monoparentales atteint 26,9 % autour de Cahors.

Dans le tableau présenté par Serge Rigal et les vice-présidents chargés de ces politiques de solidarité (Marc Gastal, Marise Maury, Nelly Ginestet) l’accent a été mis sur la répartition des permanences : «Avoir partout l’accueil le plus humain possible»résume Willy Luis. Sur ce point, le Lot serait à contre-courant avec ce qui se fait ailleurs. Coup de chapeau du président Rigal aux 320 agents, professionnels du social ou du médical, acteurs de la nouvelle architecture, pour leur appui sur le terrain.


Repères chiffrés

Enfance. Plus de 3 000 enfants vus par an, 950 assistantes maternelles agréées, 820 enfants suivis au titre de l’aide sociale à l’enfance, 144 assistants familiaux .

Personnes âgées. 6 357 bénéficiaires de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) dont 3 955 à domicile et 2 402 en établissement, 33 M€ consacrés à l’APA, 1 900 abonnés à la téléassistance, 3 086 places en établissement dont 2 458 en EHPAD ; 420 bénéficiaires de l’aide sociale à l’hébergement.

Personnes handicapées. Plus de 700 bénéficiaires de la prestation de compensation du handicap, 6,20 M€ consacrés à la PCH, 498 places en établissement dont 12 en accueil temporaire, 440 bénéficiares de l’aide sociale à l’hébergement, 1,10 M€ pour l’accompagnement à la vie sociale des personnes handicapées à domicile.

Logement. 200 logements sociaux à rénover, 250 logements à réhabiliter énergiquement, 100 logements adaptés à la perte d’autonomie, 2 500 «coups de pouce» d’urgence, 160 visites au domicile de ménages en situation de précarité.

Insertion. 3 100 foyers bénéficiaires du RSA soit 6 000 personnes couvertes pour un total de 20 M€, 1,80 M€ pour le programme départemental d’insertion, 102 contrats aidés.