Stéphane Pérez pratique et transmet la permaculture

Stéphane Pérez, jardinier passionné, applique la permaculture. Nous l’avons rencontré devant chez lui sur la place de Saint-Martin-le-Redon.

D’où vient votre passion pour le jardinage ?

Dès mon plus jeune âge, j’ai aimé m’occuper du jardin ; aujourd’hui à 38 ans, cette passion ne m’a pas quitté. J’ai poursuivi des études à Monflanquin puis à Sainte-Livrade dans le Lot-et-Garonne où j’ai obtenu un BTS agricole spécialité maraîchage ; j’ai travaillé chez des agriculteurs bios et pendant quatre ans sur le chantier d’insertion Pollen de Libos. J’anime plusieurs associations prônant le retour à la terre (ma «cause») : le chaudron de Redon ici, les Jardins bourians à Gourdon, l’association Oxygraine à Cassagnes ; toutes ces structures œuvrant pour la création de jardins partagés.

Vous cherchez à convaincre ?

Bien sûr, j’interviens auprès des enfants des écoles et je vais bientôt donner une conférence sur la permaculture à Prayssac.

Comment peut-on définir ce terme ?

La permaculture est un concept autant qu’une méthode ; il s’agit d’une nouvelle tendance, d’une pratique qui laisse à la nature sauvage le plus de place possible tout en respectant la relation entre chaque espèce végétale ; de nombreux maraîchers s’y adonnent depuis plusieurs années. Il existe également une permaculture humaine dont les principes fondateurs sont la qualité de l’alimentation : développement du crudiverisme (manger cru), de la création de ceintures vertes autour des villes et de la diminution de la consommation du pétrole.

Qu’en pensent les agriculteurs locaux ?

Nos rapports ne sont pas très bons ; ils sont généralement convaincus de l’utilité des insecticides et des herbicides.

Vous avez une autre passion ?

Oui, la taille de la pierre, une technique que j’ai apprise avec mon père ; je construis ma maison depuis trois ans en pierres de taille ; j’ai effectué des recherches architecturales et j’utilise des techniques anciennes sans me servir de ciment comme au XVe siècle. J’apprends au contact d’autres tailleurs dans des regroupements comme celui de Montaigu-du-Quercy en Tarn-et-Garonne. Ma façade est ainsi ornée de bas-reliefs.