Caracol

A un moment où les journaux nous parlent de la question agricole et de la rémunérations des agriculteurs, du bien manger, du local, des programmes alimentaires, l’association « Caracol » veut prouver qu’un modèle alternatif de transition agricole, alimentaire et sociale, est viable et peut être dupliqué .Marc Louison (Actu Lot) a publié un article bien documenté que nous vous « résumons » ici.

Cette association, gère aujourd’hui une ferme en maraîchage bio-intensif à Cabrerets selon une « méthode française » développée par des maraîchers parisiens au 19ᵉ siècle.

L’aventure Caracol a démarré  en Île-de-France quand des militants réfléchissent à un modèle agricole à la fois égalitariste et écologiste inspiré par l’écologie sociale et le mouvement zapatiste.

Après un travail intellectuel basé sur des connaissances scientifiques, des modèles économiques déjà existants et des systèmes de culture connus depuis de nombreuses années, l’équipe a établi un programme très précis, sur le type de production, l’organisation du travail, la rémunération, Ils passent aux actes. en 2020 en achetant un terrain de 7,5 hectares sur la commune de Cabrerets, au lieu-dit Merlan ,

2000 m2 seront consacrés au maraîchage. Aménagement agroécologique (haies bocagères, bandes fleuries, zones enherbées, mares, arbres fruitiers… L’eau de pluie est récupérée via trois bassins de rétention de 30 m3 répartis sur le terrain. C’est le travail du sol en amont, les apports constants de matières organiques et le mélange des cultures qui permettront de réduire les besoins en eau.

Assurer un revenu décent aux paysans

Les quatre membres fondateurs de l’association veulent montrer qu’il est possible de se dégager un salaire. Une une caisse de sécurité sociale de l’alimentation sera créée en 2024 . Ce système qui existe aussi ailleurs en France (Toulouse, Montpellier…)propose aux personnes intéressées de verser une cotisation mensuelle, dont le montant sera fixé en fonction de la rémunération du foyer. « On cotise de manière solidaire, on récupère un volume alimentaire. D’après nos prévisions, afin de financer un SMIC et les frais de fonctionnement, il faut 100 personnes à 50 euros par mois. Tous leurs besoins en fruits et légumes seront satisfaits et le SMIC sera assuré. Avec cette caisse, le revenu paysan ne dépend pas du produit de la vente » précise Johan Lepage.

Les distributions alimentaires démarreront au printemps 2025.

Cette année 3 bâtiments techniques seront construits sur le terrain, des bâtiments éco-construits (paille, bois…) équipé d’équipements low-tech (avec une combinaison d’énergies renouvelables et de basses technologies).

Combattre l’insécurité alimentaire, et favoriser l’accès à une alimentation saine

C’est le volet social du projet. Lauréat de l’appel à projets citoyens de la ville de Cahors, la subvention obtenue de 11 380 euros, permettra de financer la construction d’un atelier de transformation pour produire des conserves de légumes cuisinés. Ces conserves seront distribuées à des personnes en difficulté via les associations caritatives de Cahors (Banque Alimentaire, Restos du Cœur, Croix-Rouge…), qui ont donné leur accord pour participer. Cette distribution de conserves devrait concerner à terme une centaine de familles sur Cahors. Des ateliers se sensibilisation à une alimentation végétalienne et locale sont également prévus.

Après les bâtiments techniques, des habitations seront construites sur site pour loger les quatre exploitants.

Ces chantiers seront participatifs. Des personnes accompagnées par des associations cadurciennes, comme AMigrants et RERTR, seront invitées à participer activement à la construction des bâtiments. Une équipe de l’association AMigrants a déjà été accueillie sur le site pour planter des haies.

L’association Caracol va lancer une campagne de financement participatif courant avril pour financer la création des bâtiments, l’achat d’un véhicule…

A suivre …

Sources : caracol46actulot

Photo : @caracol