À Catus, Julien Ségura répare et entretient flippers, juke-box et jeux d’arcades

Julien Ségura, habitant de Catus, s’est lancé dans une branche d’artisanat qu’on croyait disparue depuis l’avènement du numérique. Entretien.

  • Julien Ségura, quelle est votre activité ?

Je dépanne, révise, entretiens à domicile et parfois achète et vends des flippers, juke-box ou bornes d’arcades.

  • Depuis quand ?

J’ai lancé mon autoentreprise en novembre 2020, et j’y travaille à temps plein depuis le 1er janvier 2022. Avant, j’étais commercial dans le vin. Il faut ajouter que mes parents tenaient une salle de jeux à Fumel. On peut donc dire que j’y suis tombé dedans tout petit !

  • Ces appareils n’ont pas disparu ?

Pas du tout ! Il y a même en ce moment un retour à la mode.

  • Quelle est votre clientèle ?

Uniquement des particuliers. Beaucoup en ont dans leur garage ou une salle de jeux privée, certains les collectionnent.

  • Vous ne travaillez pas avec les cafés ?

Non, car ceux qui en ont ne les possèdent pas, ils ont leurs circuits propres d’exploitants qui les leur louent et les entretiennent.

  • Vous avez assez de clientèle ?

Oh oui ! Mon agenda est complet pour 2022 et j’en ai en dépôt plus de 80 chez moi. À ce propos, je recherche désespérément un local à Catus qui me servirait d’atelier et de stockage, mais c’est un bien rare.

  • Où se trouvent vos clients ?

Principalement à Cahors et ses environs.

  • On trouve encore des pièces ?

Oui, il y a en France des réseaux de pièces détachées, et même de restaurateurs pour l’esthétique des machines. Il y a même un peu partout en France des salons spécialisés.

  • Quels sont vos projets ?

J’ai proposé à la mairie d’apporter mes jeux lors d’animations communales ou associatives pour participer à l’animation du village. Ensuite, je recherche un local, de type garage, et pourrais l’ouvrir à certaines occasions pour accueillir des joueurs. Mais je peine à trouver ce local, alors pour le moment, j’envahis mon sous-sol, qui commence à être bien rempli.

Gilles Borie                                                                    La Dépêche