Aéré 46 accompagne et défend les grands malades

Depuis mai 2016, Aéré 46 accompagne et défend les patients atteints de maladies respiratoires, de diabète ou de cancers. La jeune association reçoit d’ores et déjà de nombreux soutiens. En janvier et février, elle partira en tournée dans tout le département pour sensibliser le public.

BPCO, SAOS, diabète de type 2, ces noms et acronymes n’évoquent pas ou peu de choses au grand public. Pourtant, entre 8 000 et 12 000 Lotois seraient touchés par l’une de ces maladies, lesquelles sont au centre de l’action d’Aéré 46. La première, la broncho-pneumopathie chronique obstructive, est une maladie des bronches causée par le tabagisme et la pollution de l’air. La seconde est plus connue sous le nom d’apnée du sommeil, une maladie trop souvent sous-estimée mais provoquant des crises cardiaques et des AVC et nécessitant un lourd appareillage. L’association présidée par Christian Meunier accompagne les personnes atteintes de ces pathologies compliquées. Créée au mois de mai, Aéré 46 grandit vite. Celle-ci compte déjà 80 adhérents, preuve que l’attente était forte chez les malades. «Avant nous, il n’y avait pas d’associations pour défendre ces patients, leur apporter un soutien, les sortir de l’isolement, leur changer les idées» dit Christian Meunier.

«Rien de pire qu’être seul»

Le fondateur et président a même porté son association aux niveaux national et continental, en rejoignant les fédérations française et européenne des amicales de malades handicapés respiratoires, la FFAAIR et l’EFA. Dans le Lot, Aéré 46 possède 14 délégués répartis aux quatre coins du département, afin de pouvoir suivre tous les patients et leur proposer autant d’animations qu’à Cahors, où siège l’association. Cette dernière organise des activités physiques et ludiques, ayant pour but de maintenir un lien social avec les malades. «Il n’y a rien de pire que d’être seul quand on souffre. On a aussi besoin de se sentir utile» dit le président, ex-chef d’entreprise contraint d’arrêter sa vie professionnelle en 2009 après avoir été diagnostiqué diabétique, apnéique et enduré trois infarctus.

Aéré 46, c’est aussi une équipe de professionnels au service des adhérents : une infirmière, une diététicienne, une sexologue, une hypnothérapeute plus des médecins du centre hospitalier de Cahors. Christian Meunier collabore notamment avec la médecine du sport pour les activités physiques adaptées.

Une tournée de deux mois dans tout le département

Le président souhaite aussi aller à la rencontre des entreprises. «Je veux solliciter les patrons pour leur proposer des journées d’informations sur l’apnée du sommeil» explique-t-il. Une prévention sous forme de questionnaire qui viserait principalement les salariés de sociétés de transports, amenés à conduire régulièrement.

De plus, du 5 janvier au 22 février, Aéré 46 partira en tournée à travers le Lot, pour aller à la rencontre des malades et sensibiliser le public. Des tests d’apnée du sommeil et des simulations de BPCO seront effectués «pour se faire une idée de la souffrance du malade assisté en permanence». Ce tour du département commencera à Bretenoux et terminera à Payrac. Il comptera une vingtaine d’étapes.

La BPCO serait la troisième cause de mortalité en France. Le diabète, lui, touche 8 % de la population. Il est plus meurtrier que les accidents de la route.

Toutes les dates de la tournée d’Aéré 46 sont à consulter ci-dessous.

Pour faire un don, envoyer à Aéré 46, 361 rue Anatole France 46000 Cahors

Flasher pour mieux soigner

Christian Meunier a inventé un QR code répertoriant tout le dossier médical et les pathologies du patient. En cas de malaise, les secours n’ont qu’à flasher le QR code et auront toutes les informations pour intervenir au mieux auprès du malade. Précieuse et astucieuse, cette invention est en cours d’homologation par le Smur et le Sdis. Elle suscite aussi l’intérêt de la préfecture et des services de santé.

Le QR code de Christian Meunier sera présent sur toutes les cartes délivrées aux adhérents d’Aéré 46. Des objets tels qu’un pendentif ou un porte-clés signaleront aux secours que le patient est porteur de ce système.