Angèle Préville accuse: « Désengagement récurrent et renouvelé de la direction de Sanofi envers la recherche »

Il y a quelques semaines, la sénatrice du Lot Angèle Préville cosignait une tribune publiée dans le journal Libération afin d’appeler à la mise en place d’une « souveraineté sanitaire » en France. « Toujours pas de vaccin au pays de Pasteur. La situation pourrait paraître absurde si elle n’était le résultat d’un désengagement récurrent et renouvelé de la direction de Sanofi envers la recherche. En dix ans, l’on dénombre pas moins de quatre plans sociaux successifs, entraînant la suppression de plus de la moitié des postes en recherche et développement, alors que dans le même temps le groupe a bénéficié d’un milliard et demi d’euros de Crédit d’impôt recherche (CIR) », déplore le texte, en préambule.

Les signataires de la tribune poursuivent : « La gestion de la crise sanitaire, par le gouvernement, a permis de mettre en lumière l’absence de souveraineté nationale en matière non seulement de production de médicaments, mais également de tests, de matériel de protection ou d’oxygène médical nécessaire à la réanimation. […] L’État doit pouvoir retrouver la maîtrise du secteur pharmaceutique, hautement stratégique, aujourd’hui essentiellement guidé par une logique de rentabilité, qui privilégie le développement de médicaments innovants qui se vendent très cher pour garantir des profits élevés. »

Concernant les médicaments, la tribune conclut : « Pour retrouver notre souveraineté sanitaire et ainsi faire face aux enjeux de santé publique, nous appelons à la création d’un pôle public du médicament au plan national et européen. »