Apporter un éclairage scientifique sur la méthanisation dans le Lot

Michel Prosic, préfet du Lot, en lien avec Catherine Marlas, présidente du parc naturel régional des Causses du Quercy, a décidé de mettre en œuvre l’observatoire scientifique participatif de la méthanisation dans le Lot. Il s’agit du premier observatoire scientifique et participatif de la sorte en France. Il permettra de récolter des données scientifiques sur l’impact de la méthanisation sur l’environnement dans le Lot et écoutera les préoccupations des riverains et des associations. Un travail important a été mené fin 2020 par les services de l’État et les différents partenaires, dont en premier lieu le PNRCQ, animé par Hélène Hargitai, sous-préfète de Gourdon. Il a permis d’aboutir à la rédaction d’un projet de règlement intérieur posant l’organisation de l’observatoire sous la présidence du Parc, autour d’un comité de pilotage composé d’un référent technique et d’un référent scientifique. Ce document a été présenté vendredi 22 janvier, lors d’une visioconférence, à l’ensemble des membres des comités locaux de suivi de la méthanisation du Lot, qui ont pu exprimer leur avis sur le projet. Élus, riverains, représentants d’associations et exploitants des unités de méthanisation ont été invités à se positionner sur l’un des six groupes de travail qui permettront d’apporter un éclairage scientifique sur la méthanisation dans le Lot, sur l’usage du digestat et sur l’évaluation de l’impact environnemental de la méthanisation : le suivi des impacts potentiels sur les abeilles, les pollinisateurs et l’avifaune ; le suivi des impacts potentiels sur la microfaune des sols ; la valeur agronomique du digestat ; le suivi des risques de percolation ; le suivi de la qualité des eaux souterraines ; le suivi de la qualité de l’air et des nuisances olfactives. Le calendrier de l’observatoire sera d’établir la méthodologie scientifique et les actions à mener pendant la première année de fonctionnement (2021), puis de mener les expertises au sein des groupes de travail jusqu’en 2025. Les recherches de financements pour le fonctionnement de l’observatoire et pour la prise en charge des coûts de l’expertise et des analyses scientifiques pourront se poursuivront sur ces bases. « Je me félicite de la tenue et du climat de coopération qui ont prévalu à l’occasion de cette réunion. Les conditions sont réunies pour que nous avancions ensemble et fassions de cet observatoire un lieu d’expertise scientifique et de travail participatif utile à tout le territoire » a conclu la sous-préfète de Gourdon.