Bye bye Oh My Lot !
Par l’ordonnance de Villers-Cotterêts, signée en 1539, François Ier déclare le français langue officielle (à la place du latin).
Après huit ans de procédure, l’Association Francophonie Avenir a obtenu du tribunal judiciaire de Metz que cet aéroport change de nom pour se conformer à la loi Toubon de 1974. Une affaire qui pourrait faire jurisprudence.
Il aura fallu plus de huit ans de procédure, une distribution de tracts, une collecte de fonds et beaucoup de détermination, mais ils ont finalement marqué un point contre «l’anglomanie»: des défenseurs de la langue française viennent d’obtenir que l’aéroport de Metz-Nancy-Lorraine renonce à s’appeler «Lorraine Airport», pour se contenter du nom bien français de «Lorraine Aéroport». Ce jugement du tribunal judiciaire de Metz, se réjouit Régis Ravat, président de l’Association Francophonie Avenir (Afrav), qui avait porté l’affaire en justice, «créée une jurisprudence qui permettra d’aller plus vite pour les prochains procès…»
L’Afrav annoncerait s’en prendre à présent à Oh My Lot, Une bonne chose pour remettre un peu d’amour dans la magnifique langue de ce pays.
D’après le figaro.fr
il faudrait en profiter pour attaquer en justice les agences de com, qui prennent une blinde, pour sortir des slogans aussi navrants…. dans communiquer, il y a….. niquer.
J’approuve ! J’ai déjà pas mal ironisé sur mon blog à propos de ce slogan indigent.
Que les gestionnaires, les publicistes et les politiques consultent les poètes ou simplement les amoureux de la langue quand ils manquent d’idées. Je connais même des Anglais, vivant dans le Lot qui trouvent ce slogan stupide !
L’appellation « Lorraine Aéroport » ne peut pas être considérée comme une victoire pour les défenseurs de la langue française, car cette formulation maintient dans l’état d’esprit des gens la construction anglaise, avec le qualificatif avant le nom : ainsi « Lorraine Aéroport » devrait être remplacé par « Aéroport de Lorraine » si on voulait être puriste. Pour ma part, depuis que France Culture a rebaptisé son club de lecture « Book club », je ne m’étonne plus d’aucune formulation, je m’en désole. Que même le service public ne fasse même plus semblant de défendre la langue, pour faire jeune, pour faire « dans le vent », c’est un peu de poésie qui s’évapore au profit d’une langue commerciale et fade …
à lire pour aller plus loin, car je sais que la langue évolue et que les échanges sont bénéfiques :
« Speak white ! » ; pourquoi renoncer au bonheur de parler français, Alain Borer , dans la collection Tracts de Gallimard
Frédéric Landes, vous me surprenez: vous avez raison de défendre la belle langue française mais de suggérer dans votre commentaire que la langue anglaise est ‘commerciale et fade’ … les mots me manquent (même en anglais!) Pourtant il me semble que vous êtes quelqu’un qui travaille de très près avec de la littérature, non? Peut-être pas avec la littérature en langue anglaise?