Cahors: Engagement financier de l’unité d’ultrafiltration de l’eau signé

Une simple formalité, mais une formalité de taille cependant a acté, ce vendredi matin, l’engagement des différents partenaires dans la construction de l’unité d’ultrafiltration de l’eau de la fontaine des Chartreux. La salle Henri-Martin à l’Hôtel de ville a réuni autour de Jean-Marc Vayssouze, président du Grand Cahors, les financeurs de ce projet, qui ont signé leur engagement financier. Pour le syndicat du Quercy Blanc et son président Didier Boutard, cette mutualisation dans la gestion de cet outil marque une vraie volonté partenariale ».

Le projet destiné à sécuriser la ressource en eau potable de la ville qui alimente 20% des Lotois fera l’objet d’un investissement global de 18 530 000€.  « Enjeu majeur, comme l’a rappelé Jean-Marc Vayssouze, ce captage subit l’intensité des épisodes pluvieux à l’origine d’un phénomène de turbidité, lié au lavement des sols et à l’infiltration dans un sous-sol karstique qui rend l’eau impropre à la consommation humaine, obligeant la ville à recourir à une distribution d’eau en bouteilles ».

Pour y remédier, le Grand Cahors, maître d’ouvrage de l’opération, va procéder en deux étapes. « Il y aura d’abord l’installation d’un système de traitement de trois réacteurs par ultraviolets, mis en place à la fin du 1er semestre 2022, afin d’apporter une solution à court terme », a annoncé le président de la communauté d’agglomération. Cet équipement aura vocation à limiter la durée des épisodes de restriction de la consommation de l’eau.

Répondre aux exigences et normes de santé publique

Puis, une autre étape consistera  en la construction d’une unité d’ultrafiltration sur le plateau de Pech d’Angély, dont la mise en service est prévue en 2026. « Elle assurera un traitement performant de l’eau pour éliminer la turbidité ainsi que les bactéries, virus et parasites, afin d’écarter toute restriction des usages de l’eau », a assuré Jean-Marc Vayssouze, en répondant aux exigences  et normes de santé publique attendues par l’ARS qui était représentée par Julie Senger.

« Une opération, comme l’a souligné Serge Rigal pour le Département, qui s’inscrit dans le schéma départemental d’approvisionnement en eau potable qui se met en place sur le Lot, pour préserver ce bien commun ».

 

Ces engagements financiers, à hauteur de 440000€ pour les réacteurs ultraviolets (40% d’aide de l’Etat, 60% de reste à charge pour le Grand Cahors) et de 18 530 000€ pour l’unité de production d’eau ( 70% d’aides de l’Agence Adour-Garonne, du syndicat du Quercy Blanc et du Département ), ont donc été contractualisés ; tandis que le projet verra les premiers appels d’offres lancés en 2022, et se solder les dernières acquisitions foncières. 

Le préfet du Lot, Michel Prosic a rappelé que l’ensemble des démarches pour un tel projet prenait du temps, face à des enjeux complexes, tout en saluant des taux de subvention inédits. Quant à Guillaume Choisy, directeur général d’Adour-Garonne, il a souligné la nécessité de se préparer aux conséquences du changement climatique, pointant un étiage de 30 à 40% de débit d’eau en moins attendu d’ici 2050, sur le Lot.

Laetitia Bertoni ladepeche.fr

2 réflexions sur “ Cahors: Engagement financier de l’unité d’ultrafiltration de l’eau signé

  1. mais comment expliquer ce phenomene sommes toutes assez recent ?
    cette « turbidite  » est arrivee comment ??

    1. à bernard mercier. J’ajoute dans cet article, des liens vers les articles du blog qui donnent des explications à ce sujet

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