Cahors est-il à la mode?

L’Express, Géo Magazine et Notre temps mettent en avant la ville: une ville ou il fait bon vivre

Géo Magazine, se basant sur ces deux articles et les classements de l’Express, a réalisé une vidéo sur laquelle la ville de Cahors est mise en avant : https://www.geo.fr/voyage/cadre-de-vie-loisirs-economie-environnement-quelles-sont-les-villes-les-plus-attractives-de-france-207050

Le magazine Notre Temps

Il s’est penché sur trois villes moyennes : Cahors, Carpentras et Saint-Nazaire

 Cahors se refait une beauté

Redynamiser son centre-ville? La municipalité de Cahors, cité médiévale de 20 000âmes tapie au cœur du Lot, s’y applique depuis bientôt une dizaine d’années. « Notre centre historique a été le grand oublié du développement urbain pendant plus de trente ans. Résultat: des logements insalubres ou vacants, des commerces qui ferment et une population précarisée ou très âgée qui se sent abandonnée. Il fallait réagir », résume le maire (PS) Jean-Marc Vayssouze-Faure.

Un premier programme – « Cœur d’agglomération » – permet dès 2016 de refaire une beauté aux rues du secteur sauvegardé. « Alors que tout s’uniformise, notre patrimoine nous différencie du reste du territoire, poursuit-il. Le rénover est à la fois un moyen de séduire les touristes, et de redonner une fierté aux Cadurciens. » Le plan Action Cœur de ville a pris le relais en 2018. La Banque des territoires participe ainsi au financement du réaménagement d’une des places emblématiques de la cité – la place Bessières – avec l’implantation du cinéma Le Grand Palais, une opération à 5,5millions d’euros. Une subvention de 6 millions d’euros d’Action Logement permettra de réhabiliter une centaine d’habitations.

La poursuite d’un effort déjà bien engagé: « Nous avons rénové 700 logements entre 2015 et 2020, et nous comptons en rajouter 500 d’ici à 2025, assure l’édile. L’objectif: séduire une nouvelle population, des familles et des actifs. » Il s’agit de proposer des logements lumineux, à haute performance énergétique, mais pas seulement. L’offre de services doit suivre, avec des équipements culturels comme le cinéma, le maintien de l’hôpital près du cœur historique, et aussi la préservation des commerces. Cahors, à ce titre, n’est pas trop mal lotie. Son taux de commerces inoccupés est de 7% quand il dépasse très souvent les 12% dans les centres des villes moyennes.

« Le développement du commerce périphérique étant contraint géographiquement, on arrive à un assez bon équilibre », témoigne Laurence Vitrat, coprésidente de l’Office du commerce et de l’artisanat, créé en 2019 pour accompagner le mouvement. « On observe une augmentation de la clientèle, mais il faut du temps pour retrouver des habitudes de consommation de proximité perdues, reprend la patronne d’un magasin de prêt-à-porter. La pandémie actuelle a aidé en ce sens. Les gens ont réalisé l’importance du petit commerce en cœur de cité. »

La réussite de la rénovation peut-elle profiter de l’engouement pour un autre cadre de vie qui semble pointer chez les habitants des métropoles depuis la pandémie? Jean-Marc Vayssouze-Faure préfère ne pas s’emballer. « Nous sentons un frémissement. Beaucoup de gens disent vouloir se rapprocher de la nature, vivre à un rythme plus apaisé. La vraie concurrence des villes moyennes, c’est la ruralité. À nous de montrer que nous sommes un parfait compromis entre le retour à la nature et le besoin de services. Nous faisons tout pour. Peut-être qu’une nouvelle histoire est en train de s’écrire. »

Jean-Luc Ferré Enquête: ces villes dont le coeur rebat (notretemps.com)