Cahors: Fouilles archéologiques pour le futur multiplex

archéologie multiplexLes sondages archéologiques réalisés parking Bessières là où sera bâti le futur cinéma Multiplex n’ont pas révélé de trouvaille majeure hormis un four du moyen âge et les fondations de l’ancien séminaire.

 Lorsqu’on creuse le sous-sol cadurcien on ne tombe pas toujours sur les vestiges d’un amphithéâtre. Les archéologues de la cellule départementale qui ont opéré au parking Bessières ces dernières semaines, sur l’emprise du futur cinéma multiplex ne s’attendaient pas non plus à trouver là dans les couches de terrain superposées une trouvaille majeure. Mais l’équipe de chercheurs sous la responsabilité de Laurent Guyard, directeur de la cellule d’archéologie préventive du Lot a, désormais la certitude que la cité romaine ne s’étendait pas au-delà de ce qui est aujourd’hui la place de Gaulle.La cellule d’archéologie dépendant du Conseil Départemental avait été missionnée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles pour réaliser ces sondages, avant tout projet de construction. «Onze tranchées ont été creusées pour atteindre ce que nous appelons le terrain naturel c’est-à-dire la terrasse alluviale formée par les dépôts de limon argileux amenés par le Lot». Dans cette périphérie de ville romaine comme la présente Laurent Guyard, les artisans du IIe ou du IIIe siècle trouvent le matériau qui deviendra tuiles, torchis ou poteries : «Nous avons retrouvé plusieurs fosses de prélèvement d’argile et des restes de poterie». Confirmation de se situer bel et bien à l’emplacement d’un quartier d’artisanat. La découverte d’un ancien four en 1875 lors de la construction de la caserne constituait, déjà, un commencement de preuve. Les archéologues ont cette fois mis au jour un four remontant au Moyen Âge, décelé au fond d’une tranchée les fondations d’un bâtiment imposant (sans doute l’ancien séminaire d’après Laurent Guyard) et une fosse d’extraction de la matière argileuse que les scientifiques datent de l’époque moderne, XVIe ou XVIIe siècle.

Les fouilles devraient se terminer cette fin de semaine, puis un compte-rendu sera adressé au service d’archéologie de la DRAC. «Les résultats sont modestes» le responsable de la cellule départementale est le premier à le reconnaître. Mais ce sera à l’État seul de décider s’il faut aller plus loin et lancer une nouvelle campagne de fouilles ce qui serait étonnant.

La ville va intégrer les éléments contenus dans le rapport envoyé par la cellule départementale d’archéologie à la DRAC : «Nous nous en remettrons à la décision prise ensuite par les services de la DRAC» précise Michel Simon, premier adjoint. Selon l’élu «a priori, il ne devrait pas y avoir de prescription» à savoir une fouille la plus exhaustive possible des données archéologiques. Autrement dit, pas de frein au projet qui serait lié à une présence probable de vestiges romains.

La Dépêche

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