Cazals: Conférence « Patrimoine et citoyenneté »

Patrice Béghain, agrégé de lettres classiques, a été de 1983 à 1996 directeur régional des affaires culturelles en Franche-Comté, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes. Il a été adjoint au maire de Lyon, où il était délégué à la culture et au patrimoine. Aujourd’hui installé aux Arques, Patrice Béghain est toujours en travail d’écriture ; il a publié en 2012 aux Éditions Sciences Po, «Patrimoine, Politique et Société». Il donnera une conférence vendredi, à 20 h 30, à la mairie de Cazals.

Entretien.

Vous êtes en conférence vendredi à Cazals, quel en sera le thème ?

J’effectue une conférence vendredi soir à l’invitation de l’association Lecture au cantou, sur le thème de «Patrimoine et citoyenneté».

Parlez-nous de la notion de patrimoine.

La notion de patrimoine paraît être évidente aujourd’hui. Elle apparaît à la fin du XVIIIe siècle, liée aux bouleversements dus à la Révolution française et à la nationalisation des biens de l’Église et de la couronne. C’est plus tard qu’une politique de préservation et de transmission du patrimoine s’est mise en place.

Quelles sont les relations entre patrimoine et politique ?

Le patrimoine est un élément d’identification d’une communauté villageoise, urbaine, nationale et même aujourd’hui d’une communauté européenne. Certains monuments ont été appropriés par les gens comme un bien commun. La basilique de Fourvières est un symbole de la ville de Lyon en dehors de son aspect religieux.

Le patrimoine ne reste-t-il pas l’incarnation de notre mémoire collective ?

Oui, c’est ce qui nous unit collectivement aux générations précédentes et ce que l’on transmet aux générations futures.

Vous en appelez donc à un nouveau pacte patrimonial ?

Oui, la notion de patrimoine s’est élargie, ce ne sont pas que les grands monuments mais les témoignages de la vie quotidienne : les fermes anciennes, les usines, les immeubles, les quartiers mêmes des villes. Le patrimoine est devenu le miroir de notre histoire commune.