Chasse aux sangliers: Conseils pour les promeneurs

Si l’ouverture officielle de la chasse est prévue le 12 septembre, certaines préfectures ont validé une ouverture anticipée pour les battues au sanglier. Dès ce week-end, vous pourrez donc rencontrer des chasseurs dans de nombreux départements de la région. 

Les chasseurs vont pouvoir renfiler leur gilet orange. Si la réouverture générale devra attendre le 12 septembre, certaines préfectures de la région Occitanie ont annoncé une ouverture anticipée pour les battues aux sangliers. Elle a pour but de protéger les cultures de maïs des ravages du mammifère, très attiré par ces plantes en cette période.about:blank

La battue aux sangliers, qu’est-ce que c’est ? 

Une battue aux sangliers est une opération de régulation de ces animaux. Elle consiste à ratisser une zone où les sangliers seraient présents pour les pousser à se diriger vers les tireurs. Les rabatteurs avancent en ligne, séparés d’une vingtaine de mètres, pour pousser le gibier vers une zone où des chasseurs-tireurs attendent. 

Tous les chasseurs qui participent à ces battues doivent être déclarés auprès d’une association de chasse agréée.  

Les ouvertures de la chasse aux sangliers selon les départements : about:blank

  • Ariège : 18 août pour les zones « plaine » – 1er septembre pour les zones « montagne »
  • Aude : 15 août
  • Aveyron : 15 août
  • Gard : 15 août
  • Gers : ouverture anticipée depuis le 1er juin
  • Haute-Garonne : 1er août
  • Hérault : ouverture anticipée depuis le 1er juin 
  • Hautes-Pyrénées : ouverture anticipée depuis le 1er juin 
  • Lot : 15 août
  • Lozère : 12 septembre
  • Tarn : 15 août 
  • Tarn-et-Garonne : 15 août
  • Pyrénées-Orientales : 15 août

Visibilité, sentiers populaires… les promeneurs doivent être vigilants 

Avec cette réouverture anticipée, les promeneurs vont devoir rester vigilant s’ils se baladent en forêt notamment. Si vous comptez randonner en cette période, il peut être utile de vous renseigner auprès des communes ou des associations de chasse pour savoir où auront lieu les battues, mais ce n’est pas une source infaillible car les zones peuvent être nombreuses et changeantes.

Pour limiter les risques, il est important de rester sur les sentiers. Les chasseurs s’attendent plus à trouver des randonneurs sur les chemins balisés, vous avez donc moins de chances de les surprendre. Essayez de randonner dans un endroit qui est fréquenté par les randonneurs, un sentier connu par exemple. En cas de doute, restez près des habitations, des routes et des chemins, à proximité desquels les chasseurs savent que des personnes peuvent se trouver. Soyez visibles, notamment en portant des vêtements voyants. L’idéal est de porter un gilet fluorescent.

Généralement, les chasses en battue sont signalées par des panneaux visibles sur les voies de circulation ouvertes au public. Tous les usagers doivent en tenir compte et adapter leur comportement en conséquence, dans le respect des droits et des devoirs de chacun. Certains de ces panneaux sont équipés de QR Code qui, une fois scannées avec votre smartphone, vous renverront vers une suite de conseils à observer

À retenir : si vous croisez une battue, faites-vous voir et entendre, tout en restant respectueux. La meilleure des attitudes, pour le randonneur, sera de s’adresser au premier chasseur rencontré sur la ligne de battue, tout en essayant de ne pas perturber la chasse, pour échanger avec lui sur la zone de randonnée à privilégier, comme le précise le site de la Fédération de randonnée en Aveyron.

La chasse touchée par le Covid ? 

En cette rentrée des chasseurs, l’heure est aussi au bilan. Selon Sébastien Dejean, responsable de la fédération de chasse de Haute-Garonne, « grâce aux dérogations pendant les confinements, nous avons pu maîtriser les populations de gibiers. Il n’y a donc pas eu d’augmentation significative à noter ». Le sanglier n’a pas envahi les forêts françaises de manière exagérée mais suffisamment pour entraîner une ouverture anticipée cet été..

Côté troupes, les inscriptions restent stables. « On ne connaît pas une augmentation, ni une baisse des inscriptions », note Sébastien Dejean.

Lucie Tollon ladepeche.fr