CinéLot «Le cinéma partout et pour tous» en difficulté

Depuis 1999, CinéLot sillonne le département en proposant des séances au cœur de villages éloignés des salles traditionnelles. La formule plaît mais ne fait plus recette. Un appel aux dons a été lancé.

«Le cinéma partout et pour tous». Le slogan de CinéLot tient le haut de l’affiche depuis son lancement en 1999. Chaque mois, près d’une quarantaine de villages lotois accueille la projection d’un film, le plus souvent organisée dans la salle des fêtes de la commune. En tout 400 séances ont lieu chaque année, touchant plus de 10 000 spectateurs aux quatre coins du Lot. Un succès indéniable mais qui ne fait malheureusement plus recette. Depuis 2012 et le passage au numérique, les comptes de CinéLot voient rouge.

Le circuit de cinéma itinérant, principale activité de la fédération départementale des foyers ruraux du Lot basée à Saint-Simon dans le Figeacois, n’est plus rentable suite à d’importants investissements de matériel numérique et de véhicules adaptés, et une augmentation des coûts de fonctionnement. «Depuis trois ans, CinéLot est en déficit. ça ne peut pas continuer comme ça» déplore Maguy Vayssouze, exploitant de CinéLot et présidente de la fédération des foyers ruraux du Lot. À ses côtés, la trésorière Raymonde Despeyroux confirme les difficultés financières. «Avant on avait un an de trésorerie devant nous, maintenant on a un mois et demi, deux mois tout au plus». La structure emploie quatre salariés, un temps plein et trois temps partiels (lire encadré).

Une carte de soutien

Après un audit qui a confirmé l’intérêt de continuer CinéLot, les responsables veulent au plus vite trouver une solution pour sortir de l’impasse. «On a décidé de lancer un appel aux dons. Nous avons des aides du conseil départemental, de communautés de communes, certaines petites communes continuent à nous aider mais ça ne suffit pas».

Depuis le 1er janvier, une carte de soutien est distribuée à chaque projection. Pour 20 €, elle permet de soutenir CinéLot et de profiter du tarif préférentiel de 4 € par séance au lieu de 6 €.

Mais outre les spectateurs réguliers du cinéma itinérant, les particuliers, les entreprises et les collectivités sont appelés à faire un don (qui sera en prime déductible des impôts).

«L’objectif est de maintenir le cinéma en milieu rural. C’est à la fois une rencontre pour voir un film, une occasion de sortir, d’échanger, d’ouvrir un débat» défend avec force Maguy Vayssouze. En plus des séances cinéma, CinéLot propose aussi des projections en avant-première de cours métrages, de clips valorisant les initiatives du territoire, des analyses de films mais également des ateliers d’éducation à l’image pour le jeune public dans le cadre de CinéPitchouns. L’aventure mérite sans aucun doute de trouver une nouvelle suite.

Contact : fdfr@orange.fr ; 05 65 11 44 36.


Recherche un animateur projectionniste

Fort de quatre salariés dont deux projectionnistes, CinéLot est en quête d’un jeune animateur projectionniste qui serait recruté en contrat d’avenir. Avis aux Lotois âgés de 18 à 25 ans qui ont des compétences et sont passionnés de cinéma. La mission consiste à animer les projections jeune public et les débats après les séances. Une formation est possible.

À Cahors, le cinéma cartonne

À Cahors, les salles de cinéma ont fait le plein en 2016.

Dans un communiqué, Ludovic Graillat, exploitant de l’ABC, dresse le bilan de la fréquentation de son établissement, le jugeant « de bon augure pour le futur complexe cinéma ».

«Avec 213 millions d’entrées en 2016, le cinéma enregistre son deuxième meilleur bilan depuis cinquante ans a annoncé le CNC en décembre dernier. 3 millions de tickets vendus (soit +3,5 % par rapport à 2015), une progression de 3 % des films français et toujours plus de films qui dépassent le million d’entrées… dans son bilan de fin d’année, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) se réjouit de la bonne santé du cinéma français, qui enregistre son deuxième meilleur résultat depuis cinquante ans. (..)

À Cahors, la bonne santé du cinéma se confirme avec une hausse de la fréquentation de plus de 18 % en 2016, un chiffre qui démontre de nouveau la forte demande qui existe à Cahors et sur le territoire en termes de loisirs cinématographiques. La programmation d’une plus grande variété de films (grosses productions américaines, arts et essais, films français grand public etc.) a contribué à ce résultat qui reste cependant très en deçà du potentiel de marché cadurcien estimé, grâce à l’étude Hexacom commandée par Cahors dans le cadre du projet multiplexe, de 150 000 à 170 000 entrées par an. En cause, la vétusté des salles, le manque de places pour certaines séances, les horaires d’ouverture contraints (actuellement, les gérants du cinéma ne peuvent ouvrir le Quercy 7j/7 car la bilocalisation entraîne des charges conséquentes).

La dynamique du marché cinématographique en France et sa renaissance ici à Cahors ouvrent de nouvelles perspectives au futur complexe cinématographique de centre-ville. Moderne, offrant 7j/7 des horaires élargis et une programmation riche grâce à ses 7 salles et ses 950 à 1 000 fauteuils, il permettra aux Cadurciens et aux Lotois de vivre pleinement leur passion pour le cinéma.»