Cinéma à l’Arsénic vendredi 12 mai à 21h : ANNIE COLÈRE de Blandine Lenoir, en sa présence

Dans le cadre de nos projections mensuelles de cinéma à L’Arsénic, en partenariat avec CinéLot, nous vous proposons une soirée exceptionnelle le vendredi 12 mai avec un film formidable, juste, engagé, à la fois grave, joyeux et plein de tendresse ! « Annie Colère » avec Laure Calami, en présence de la réalisatrice Blandine Lenoir, de militantes du MLAC et du Planning familial.

→ Dès 19h, une buvette sera ouverte dans la salle La Forge dans Gindou pour permettre un moment de discussions et de rencontre autours d’un verre. Il n’y a pas de restauration, venez avec votre pique-nique ! Le film sera projeté à 21h et sera suivi d’un débat. Une table avec des livres et de la documentation sera dans le hall de l’Arsénic.

Février 1974. Parce qu’elle se retrouve enceinte accidentellement, Annie rencontre le MLAC, Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception. Elle va trouver dans la bataille pour l’adoption de la loi sur l’avortement un nouveau sens à sa vie.

« Le récit historique est un rapport de force, il y a un récit manquant, un récit à renouveler. L’histoire du MLAC fait partie de l’histoire politique de la France. Avec ce film, je veux rendre grâce à ces femmes qui ont lutté pour notre liberté, qu’on se souvienne que les lois s’arrachent de haute lutte ! Je voudrais que le MLAC fasse partie de la mémoire collective.
L’histoire des mouvements sociaux est globalement peu racontée, mais encore plus quand ils concernent les droits des femmes. Toute mon enfance, j’ai eu l’impression que les femmes étaient les figurantes d’une superproduction, que leur histoire ne comptait pas. Des femmes qui luttent ensemble, ce sont des images que j’ai rarement vues au cinéma ; je n’avais que rarement vu aussi des femmes bienveillantes entre elles.»
Blandine Lenoir

« Dès 1973, nous avons tenu des permanences ouvertes, chez nous ou dans la rue, nous avons accueilli les femmes, nous avons appris à faire des avortements de façon sérieuse et respectueuse, puis appris aux autres, toujours de façon collective, toujours solidaires. Nous avons réalisé que nous prenions de la force, pas seulement en revendiquant, mais en commençant par trouver nous mêmes des solutions, en apprenant à avoir confiance en nous toutes, et en assumant que notre pratique était illégale mais légitime. C’est comme cela que notre mouvement s’est amplifié dans la France entière avec des femmes de tous âges et de tous milieux, et que nous avons exercé une réelle pression pour aboutir au vote de la loi.
Avec le mouvement contre les violences faites aux femmes, avec tous ces cris déchirant le silence sur le viol et l’inceste, les plus jeunes se sont emparé.e.s de luttes qu’il ne faut pas lâcher, car même nos droits acquis sont fragiles ! »
Anne Joubert, militante du MLAC

Entrée : 6€, 4€ pour les adhérent·e·s de Ciné Lot et 3€ pour les moins de 18 ans.

Plus d’infos, bande-annonce : www.gindoucinema.org