Et le Prix Goncourt est attribué à … Brigitte Giraud pour « Vivre vite », chez Flammarion

Les femmes sont décidément mises en avant cette année en littérature, et par non des distinctions prestigieuses. Après Annie Ernaux et le Prix Nobel de littérature, voici que Brigitte Giraud reçoit le Prix Goncourt. Elle est la 13ème femme à recevoir ce prix dans l’histoire du Goncourt.

Trois autres livres étaient également en lice : Le Mage du Kremlin, de Giuliano da Empoli (Gallimard, 288 pages, 20 euros), déjà récompensé du Grand Prix de l’Académie française, Les Presque Sœurs, de Cloé Korman (Seuil, 256 pages, 19 euros), et Une somme humaine, de Makenzy Orcel (Rivages, 624 pages, 22 euros).

Brigitte Giraud est née en Algérie et vit à Lyon. Elle a publié sept livres aux éditions Stock, dont L’Amour est très surestimé, prix Goncourt de la nouvelle 2007, Une année étrangère (2009) et Pas d’inquiétude (2011), en cours d’adaptation par France Télévisions. Elle dirige la collection de littérature « La Forêt » aux éditions Stock. Auteure également de « Jour de courage » et de « Un loup pour l’homme » chez Flammarion (2019 et 2017)

«J’ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C’était inespéré et je n’ai pas flairé l’engrenage qui allait faire basculer notre existence.Parce que la maison est au cœur de ce qui a provoqué l’accident.»En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l’accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences? Elle revient sur ces journées qui s’étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu’à produire l’inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux.Brigitte Giraud mène l’enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées. » (éd. Flammarion)

Le titre étant actuellement en rupture de stock, il va falloir patienter le temps de procéder à sa réimpression. Vous pouvez réserver votre exemplaire, vous serez prévenus dès réception, merci !

Le Prix Renaudot a été attribué dans la foulée à Simon Liberati pour « Performance », chez Grasset

« Victime d’un AVC, un romancier de 71 ans est en panne, tétanisé, incapable d’écrire une ligne. La commande d’une mini-série sur les Rolling Stones par des producteurs en vue est un miracle inespéré. Il accepte sans hésiter, lui qui méprise les biopics, le milieu du cinéma et les inusables clichés sur les années pop. Voilà l’apprenti scénariste lancé dans un projet sur la première époque des Stones, entre l’arrestation de Keith Richards et Mick Jagger pour usage de stupéfiants, en 1967, et la mort stupéfiante de Brian Jones, en 1969. Intitulée Satanic Majesties, la série montrera comment des voyous, compilateurs de musique afro-américaine, devinrent en l’espace de deux ans les stars androgynes que l’on sait.

Apaisé, le septuagénaire peut poursuivre la passion scandaleuse qu’il partage avec Esther, sa ravissante belle-fille de 23 ans. Mais tous deux le savent, leur amour sera éphémère. Il ne durera que ce que durera chez elle la beauté du diable, tandis que ses forces à lui déclinent tout aussi diaboliquement. D’où la coloration sombre et émouvante de leur histoire ; d’où la souffrance que leur cause la moindre séparation.

L’écrivain de nouveau inspiré se prend au jeu de Satanic majesties. Par la grâce d’Esther, il renoue avec une part d’innocence et fait ressurgir Marianne Faithfull, Anita Pallenberg ou Brian Jones de l’abîme du temps. Et si l’innocence de l’homme s’enfuit avec les années, l’exceptionnel brio de ce roman prouve si besoin était le souffle éblouissant de Simon Liberati. Parfois burlesque, souvent bouleversante, addictive, effrénée, la plus belle aventure d’un écrivain saisissant au vol les dernières bribes que la vie lui accorde. » (éd. Grasset)

Landes Frédéric

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