Figeac Aéro entre 30 et 50% de chômage partiel

Dans le secteur de l’aéronautique, aucune entreprise n’échappe à la violence de la crise sanitaire et économique. À Figeac, les deux fleurons industriels qui emploient plus de 2000 salariés, Ratier et Figeac Aéro ne sont pas épargnés par la baisse brutale de l’activité.

Dans la zone de l’Aiguille, le site de Figeac Aéro tourne au ralenti depuis un mois. Après quelques jours de fermeture suite à l’annonce du confinement, l’usine avait rouvert ses portes pour un redémarrage en douceur. « L’entreprise est aujourd’hui à 50 % de chômage partiel » déclare officiellement la direction de Figeac Aéro par le biais de son service de presse parisien. Sur place, le syndicat CGT estime, quant à lui, que l’activité maintenue sur le site historique est plutôt de l’ordre de 30 %.

« Nous sommes depuis la réouverture à environ 25 à 30 % de salariés en activité à Figeac Aéro.. A priori la baisse d’activité sera de l’ordre de – 40 % d’ici la fin de l’année » indique le syndicat qui suit l’évolution de la situation de l’entreprise grâce à une réunion organisée par la direction chaque semaine.

Prise de température à l’entrée et mesures sanitaires ont été instaurées depuis plusieurs semaines. « Comme on est peu nombreux sur le site, cela permet de garder la distanciation sociale recommandée. Pour le reste, ça nous semble encore léger. C’est à nous de nettoyer notre poste de travail en arrivant et en partant » précise le syndicat. Du côté de l’usine du futur déjà impactée par la crise du 737 Max de Boeing, la remise en route est effective depuis quelques jours. Mais dans les ateliers désertés, l’inquiétude grandit chez les salariés. Le syndicat CGT se veut très vigilant. « On a un dossier de chômage partiel jusqu’à la mi-septembre. Cela concerne la quasi-totalité des 1 000 salariés à Figeac. On est très vigilant sur la négociation du chômage partiel. C’est inquiétant parce que les salariés vont perdre bien au-delà de 16 % du salaire net, entre 18 et 20 %, soit entre 300 et 600 euros par mois. Cela va forcément impacter le budget notamment des vacances. Dans un bassin comme le Figeacois, la situation va être très compliquée. »