Figeac : le jardin égyptien

Pour célébrer le 200e anniversaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, visite du jardin égyptien aménagé en 1990 sur les plans de l’artiste conceptuel américain Joseph Kosuth, dans le cadre de la réhabilitation de l’îlot Champollion.

Une œuvre en forme de triptyque

« Il faut bien comprendre que cette œuvre de Kosuth est un triptyque, et qu’elle est déclinée en ce sens, explique Hélène Lacipière, élue à la ville et au Grand Figeac, en charge de la culture et du patrimoine. La première partie en est la pierre de Rosette place des Écritures, la seconde est la petite cour au fond de la place à gauche avec la traduction de la pierre de Rosette, et le jardin aux papyrus à l’étage au-dessus. Un jardin, c’est du vivant, il évolue. Depuis plus de trente ans, celui-là aussi a évolué. La nature a quelque peu repris ses droits. L’opération Eurêka est l’occasion de revisiter ces lieux et de les rapprocher de l’original. Mais c’est beaucoup de travail, tous les matériaux sont acheminés à dos d’homme, et je tiens à féliciter le service des espaces verts, qui sous la direction d’Émilie Bohin la responsable, a tout repensé pour les rendre identiques à l’esprit qu’avait insufflé Joseph Kosuth en 1991 ».
Joseph Kosuth a choisi d’habiller la petite cour d’en bas d’un palmier dans son pot de granit noir, et dispose les « vasques » aux papyrus également en granit noir du Zimbabwe, dans les jardins supérieurs.

L’esprit du savant

Dans ces jardins, outre les papyrus, sont plantés sauges, lavandes, thym, romarin, arbousiers, buis et tamaris. Le nom des plantes est même traduit pour la plupart en hiéroglyphes. Certaines de celles-ci, chez les Égyptiens, servaient à l’embaumement des corps, alors que d’autres, attiraient les abeilles. Le miel étant à cette époque la seule « sucrerie » connue.

C’est le moment d’aller faire un petit tour dans ces jardins, fraîchement restaurés par le service des espaces verts, et qui retrouvent désormais pleinement l’esprit de l’artiste conceptuel. Deux bancs en pierre attendent le visiteur pour un temps de pause et de réflexion.

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