Gourdon: Création de l’association« Ne touchez pas à nos platanes »

« Un tour de ville réaménagé oui, mais pas au détriment de nos arbres » répondent en substance, les opposants constitués en association, par la voix de Philippe Cabanès.
Philippe Cabanès, président d’une association tout juste créée, « Ne touchez pas à nos platanes », accompagné de Gourdonnais fait valoir son opposition au projet du réaménagement du tour de ville, tel qu’il a été retenu.
Pourquoi êtes-vous défavorable au projet de la mairie ?
Philippe Cabanès : Je suis favorable au projet de réaménagement du tour de ville, la réfection de tous les trottoirs est une nécessité. Mais je combats ce projet d’abattage d’arbres, pour de multiples raisons. Au-delà de l’aspect inesthétique du projet, il me paraît incroyable de supprimer des platanes sur le tour de ville. Les platanes c’est la graine de Gourdon. Les touristes sont sous le charme de ce tour de ville avec les platanes. Quand on coupe un arbre aussi âgé que les nôtres, ce n’est pas comme un mur que l’on peut reconstruire. Je suis favorable à certaines réfections, mais que l’on commence par étape. Supprimer des places de parking ! Abattre les platanes ! Et un financement à mon avis irréalisable. J’ai assisté à la réunion du conseil municipal et l’ensemble du conseil, majorité et opposition, hormis un vote contre, ont voté pour l’avant-projet en sachant qu’une erreur, reconnue par M. Cousteil, avait été commise. Une erreur de 372 000 € d’une subvention oubliée. Ils ont dû faire une modification. Pour pouvoir réaliser ce projet de 2 M d’euros il faut au minimum 75 à 80 % de subvention. Il n’y-a-pas un dossier en France où on arrive à de tels pourcentages.
Hormis l’abattage des platanes quelle est votre inquiétude sur le projet ?
L’inquiétude est de ne pas réitérer l’erreur du « stade des Vitarelles » qui nous coûte encore aujourd’hui. Le projet du stade à l’époque était un dossier subventionné au départ à 80 %. Au final les subventions sont arrivées à un peu plus de 30 %. Les difficultés de la commune aujourd’hui sont la conséquence de ce projet complètement pharaonique et qui s’avère avoir été une erreur fondamentale. Et là, j’ai peur, je parle uniquement de l’aspect financier des choses, que si nous n’obtenons pas ces subventions, l’on se mette en difficulté financière pour 10 ou 15 ans de plus. Je suis complètement favorable à la réfection, au bénéfice des personnes handicapées, des piétons, des poussettes, des commerces et autres… Mais comme cela dépasse les 2 M d’euros en supprimant les places de parking et en abattant les arbres qui sont l’ADN de Gourdon, je suis défavorable au projet et je ferai tout pour m’y opposer.
Quelles seraient vos idées ou vos propositions ?
Les gens veulent absolument conserver les platanes. Mme le maire de Gourdon est très favorable à la démocratie participative et cela à toujours été son combat ; on va lui montrer qu’une majorité des Gourdonnais sont défavorables à ce projet. Nous ferons venir des gens très attachés à Gourdon, des personnes emblématiques de Gourdon, pour que la municipalité actuelle prenne conscience que beaucoup de gens sont opposés au projet. Si ce n’est pas suffisant ! Nous allons accentuer la démarche pour aller à la rencontre de la majorité de la population en faisant signer des pétitions. Techniquement nous ne sommes pas obligés de faire un projet aussi grand. On peut très bien envisager un cheminement piéton, favorable à tout le monde tout en maintenant l’esthétique actuelle et surtout en dépensant beaucoup moins d’argent. En conclusion je suis favorable pour tout remettre à plat : trottoirs, circulation, cheminement piétons et autres. L’idéal serait de conserver nos arbres, qui sont notre patrimoine, en particulier à l’heure de la COP21 qui tend à nous faire prendre conscience du réchauffement climatique, et où l’Association des maires de France lance une opération « Un arbre pour le climat. »
Olivier Ageorges La Vie Quercynoise
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