Gourdon prépare activement l’accueil des demandeurs d’asile

Les principaux participants à la réunion

La ville de Gourdon accueille vingt demandeurs d’asile et en attend vingt autres durant les semaines à venir. Cela demande planification, ressources et organisation. Lundi 23 octobre, la municipalité de Gourdon et les membres du Centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada) se sont réunis pour une mise au point et débattre des impératifs.

Participaient à la réunion : les demandeurs d’asile, la maire Marie-Odile Delcamp, Anne-Marie Gerschel présidente de Résidence jeunes de Cahors qui aide aussi au Cada, le directeur du Cada Nordine Brahni et deux intervenantes sociales.

Le gîte des demandeurs d’asile est constitué d’appartements de quatre ou cinq pièces. Tout est rénové, équipé et meublé et une salle commune leur est réservée.

Les associations locales sont fortement mobilisées : les Restos du cœur pour l’alimentation ; le Secours catholique, le Secours populaire et la Croix Rouge s’occupent de l’ameublement, des vêtements et des indispensables. De nombreux bénévoles gourdonnais les accompagnent et les aident pour la vie quotidienne : l’éducation avec Nicole qui leur enseigne la langue française, le sport où les associations sportives gourdonnaises proposent de les intégrer à leur effectif, et déjà huit enfants sont inscrits dans les écoles de Gourdon.

Parmi les personnes actuellement accueillies, Leardo Hyseni : il parle six langues, maîtrise parfaitement le français, et a permis la traduction simultanée des discussions avec les autres demandeurs.

Questionnés, ils ont expliqué leur venue. Ils viennent d’Afghanistan, d’Albanie, d’Arménie et de Guinée. Tous ont fui le danger, la persécution ethnique et la violence, tous ont voulu sauver leur vie.

Mécanicien auto ou professeur

Ils ont entrepris un voyage périlleux pour la majorité, d’une durée allant jusqu’à 1 an et demi. Ils viennent de grandes métropoles et se disent très rassurés à Gourdon. Tous veulent devenir français.

Leardo Hyseni veut passer un CAP de mécanicien auto, un autre est professeur, d’autres suivaient des études supérieures et tous désirent poursuivre sur la même voie.

Lorsqu’un demandeur d’asile arrive en France, il doit être recensé par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), le dossier est ensuite instruit à Paris. Une régularisation demande environ neuf mois.