Jean-Pierre Cantagrel : «Il est nécessaire de réguler la population de sangliers»

Jean-Pierre Cantagrel, agriculteur, est président de l’une des deux sociétés de chasse de Puy-l’Évêque. Ce changement d’année nous offre l’occasion de faire le point avec lui.

Comment avez-vous été attiré par la chasse ?

C’est une histoire de famille : mon grand-père et mon père étaient chasseurs (mais aussi pêcheurs) ; j’ai donc suivi leur exemple. Dès l’âge de 16 ans, j’ai participé à ma première partie de chasse.

Et maintenant ?

– Je suis président de la société des chasseurs de la plaine (créée en 1983) depuis 32 ans, entouré par les frères Saraïeva, Rémi (trésorier) et Jean (secrétaire). L’association compte 22 membres. Parmi ceux-ci, il y a peu de jeunes, ce que nous regrettons bien entendu. La cotisation s’élève à 40 € par saison, somme qui couvre l’assurance, l’achat des bracelets et l’affiliation à la fédération.

Qu’en est-il de la population de gibier ?

Il est dommage qu’il y ait de moins en moins de gibier sédentaire : lapins, perdrix, lièvres. Toutefois, nous notons cette année une recrudescence de lièvres, due sans doute à l’enherbement des vignes et à la baisse de l’utilisation des pesticides. La chasse, ouverte depuis le 10 septembre, se terminera pour ce gibier le 22 décembre. Pour le gros gibier ce sera le 28 février. Notre territoire de chasse, 570 ha, étant un peu juste, nous nous sommes associés avec les sociétés de Grézels, Floressas, Lagardelle et Pescadoires pour chasser sangliers et chevreuils.

Que penser de ces gros gibiers ?

Il est nécessaire de les chasser car ils causent des dégâts aux cultures : vignes, céréales, prairies… sans oublier qu’ils provoquent des accidents sur les routes. Personnellement, je pense que l’augmentation du cheptel des sangliers notamment, peut s’avérer néfaste. Une régulation est donc nécessaire.

Et le gibier à plumes ?

Ce sont uniquement des oiseaux de passage : palombes en octobre et bécasses actuellement. Nous tenons un carnet de prélèvement qui ne nous autorise à tuer que trois oiseaux par jour, trente en tout pendant la saison. Les chiens doivent être munis de grelots pour protéger l’espèce.

Quel regard portez-vous sur la saison en cours ?

Elle s’avère satisfaisante même si la sécheresse a rendu le sol un peu dur pour les chiens. Je possède une petite meute : un setter et des chiens courants. Enfin, nous utilisons deux cabanons, utiles aussi pour la convivialité.