la fréquentation du centre ville dévoilée

C’est incroyable ce qu’un simple petit boîtier de comptage peut nous apprendre en quelques chiffres. C’est le 1er constat que tire la ville de Cahors sur ce dispositif installé dans les rues Joffre et Foch et dans la rue Nationale.
Ainsi, saviez-vous qu’en 2018, dans la rue Joffre, il y avait eu près de 1,181 million de passages. Que vous avez été 10 000 de plus à l’emprunter entre 2017 et 2018. Ou encore que 20 % de la fréquentation de journée se faisait entre 12 et 14 heures… On ne résiste pas non plus à vous communiquer cette autre donnée : les pics de passages ont été enregistrés les 11 août 2018 et 13 juillet 2019, avec plus de 7 700 visiteurs rue Joffre.

Si le comptage dans la rue Joffre a commencé il y a deux ans, celui de la rue Foch n’offre qu’une seule année de recul.
Si le comptage dans la rue Joffre a commencé il y a deux ans, celui de la rue Foch n’offre qu’une seule année de recul. – Photo DDM Lae. B.

« Jusqu’à présent, souligne le maire Jean-Marc Vayssouze, nous avions pour repère les parkings et leurs transactions. Avec ces trois boîtiers, nous objectivons la fréquentation du centre-ville cadurcien. Nous pouvons analyser les parcours clients dans ces trois rues à travers des données précises qui peuvent servir à des porteurs de projet en ville et bien sûr aux commerçants qui s’y trouvent déjà ».
Comme le précise l’élu cadurcien : « Cela vient fiabiliser les études de marché et les projets d’implantation commerciale. Cela peut en effet conforter l’opportunité d’installation d’un nouveau commerçant ».

Des pics de passages, rue Joffre, les 11 août 2018 et 13 juillet 2019

Si le comptage dans la rue Joffre a commencé il y a deux ans, celui de la rue Foch n’offre qu’une seule année de recul. En 2018, cette dernière a totalisé 1 294 187 passages. Finalement sur une année entière, à peine plus de 100 000 visiteurs d’écart entre sa voisine la rue Joffre ; quand les autorités locales pensaient que l’écart serait bien plus important.
Quant à la rue Nationale, on peut dire pour le moment qu’elle est sur une moyenne de 1 892 entrées par jour, donc avec du potentiel. À titre de comparaison, dans la rue Joffre, cette moyenne est de 3 337 personnes.
Mais que va faire la ville de ces données ? « Nous avons ainsi des informations factuelles et objectives qui nous permettent notamment de mieux appréhender les parcours clients, de réfléchir sur l’opportunité des horaires d’ouverture, sur la pertinence d’élargir la centralité marchande, sur des aménagements publics permettant de consolider les parcours des chalands, etc. ».
Des éléments finalement très intéressants extraits de quelques chiffres relevés aux compteurs.

Une stratégie de remembrement commercial

Dans le centre-ville de Cahors, les cellules commerçantes sont trop petites et boudées des enseignes nationales. « Ce parcellaire médiéval, en pied d’immeuble ne correspond pas à leurs besoins. Ces enseignes veulent des surfaces de 150 m2 minimum », constate Jean-Marc Vayssouze qui a reçu des demandes de Cache-Cache, Bonobo, etc. Et de la franchise V&B (cave et bar after-work) qui devrait trouver sa place à proximité du nouveau multiplex d’ici le mois de février.
Il y a donc un véritable enjeu de linéaire commercial et marchand à repenser, dans une sorte de remembrement qui pourrait bénéficier à la diversité de l’offre autant qu’à l’attractivité.
C’est dans ce contexte que la Ville de Cahors a engagé un partenariat avec Action Logement et EPARECA (Etablissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux), pour flécher des moyens pour accompagner ce redécoupage, en tenant compte des rez-de-chaussée commerciaux autant que des étages, afin d’y développer du logement intergénérationnel et mixte.
Font actuellement l’objet d’une attention toute particulière la rue de la Légion d’honneur, le haut de la place Chapou ou encore la rue du Chateau du Roy.

Laetitia Bertoni  La Dépêche