La collection de la Maison André Breton s’enrichit

Implantée depuis 2016 au cœur du magnifique village de Saint-Cirq-Lapopie, l’association La Rose Impossible – Maison André Breton a pour vocation d’acquérir, protéger et valoriser des fonds documentaires liés au mouvement surréaliste en les murs de la maison qu’André Breton, chef de file du surréalisme, avait acquise en 1951, aujourd’hui transformée en musée dédié à ce courant artistique si énigmatique et passionnant.

Grâce à une dotation conjointe de 16 000 euros attribuée par les Caisses locales du Crédit Agricole de Cahors Larroumet et de Cahors Université, de la Caisse régionale CA Nord Midi-Pyrénées et de la Fondation du Crédit Agricole – Pays de France, La rose impossible – Maison André Breton a pu enrichir sa collection ouverte au public par l’acquisition de livres rares et d’œuvres picturales d’artistes surréalistes (dont un tirage argentique de Radovan « Orage dans la chambre noire » ou une œuvre collective intitulée « Cadavre exquis – le diamant de l’herbe », entre autres).

La Maison d’André Breton à Saint-Cirq-Lapopie est désormais indissociable de son œuvre. Le village lotois, classé « Les Plus Beaux Villages de France ® », a aussi été élu en 2012 « village préféré des Français ». Situé au cœur du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, son bourg médiéval est accroché à la falaise, à cent mètres au-dessus de la rivière Lot. Outre son cadre paysager exceptionnel et son patrimoine architectural remarquable, Saint-Cirq-Lapopie est également connu pour être un haut lieu intellectuel et artistique, tout particulièrement grâce à la résidence d’été d’André Breton.

Après la mort du poète en 1966, le « Manoir des Pêcheurs » (de son nom ancien), restera la propriété de sa dernière épouse Elisa qu’il avait rencontrée pour la première fois lors de son exil en Amérique pendant la Seconde Guerre mondiale. Censuré par le régime de Vichy et menacé de persécutions dans une Europe sous l’emprise du nazisme et des fascismes, il avait pu s’échapper in extremis avec d’autres artistes et militants réfugiés à Marseille, grâce au Centre Américain de Secours animé par Varian Fry et soutenu par Peggy Guggenheim. Suite à la disparition d’Élisa Breton en 2000, la maison est transmise par héritage à la fille unique du poète. Aujourd’hui, après acquisition municipale en 2016, un programme de restauration traditionnelle a été mené afin de préserver cette demeure.

L’association gestionnaire de la Maison d’André Breton est membre de la prestigieuse Fédération des Maisons d’Écrivains, membre du réseau international des Maisons de la Poésie (MAIPO), classée « Maison des Illustres » par le Ministère de la Culture, et labellisée dans le cadre de « l’année du Patrimoine Culturel Européen ». Ce rayonnement est fortement partagé avec le territoire, comme le montrent les participations à la Nuit de la Lecture, au Printemps des Poètes, à l’opération « Partir en Livre », aux Journées Européennes du Patrimoine avec l’appui de l’Office du Tourisme de Cahors.

Un sérieux « coup de pouce » apprécié à sa juste valeur par les membres passionnés de cette association qui se mobilisent pour faire vivre et développer cette « perle » culturelle implantée au cœur du département du Lot : en enrichissant ainsi sa collection d’œuvres originales, la renommée de la Maison André Breton ne pourra que s’exporter hors les frontières de l’Occitanie.

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