La coopérative la Quercynoise prend feu à Gramat

Au moins 100 salariés au chômage technique.

Les Sapeurs-Pompiers du Lot ont été mobilisés dans la nuit de lundi à mardi aux alentours de 1h30 pour un feu signalé dans les locaux de la société La Quercynoise à Gramat. De nombreux moyens ont été dépêchés: une quarantaine de pompiers en provenance de douze centres d’incendie et de secours. Le bâtiment d’une surface de 5 000m² abrite une usine de transformation de canards. Quand les pompiers arrivent sur place, ils se retrouvent face à un local électrique d’une surface d’environ 50m² et générant un très important dégagement de fumées. Trois lances à incendie seront utilisées pour venir à bout des flammes dont une utilisée en aérien sur le camion échelle. Le feu reste alors circonscrit à ce local. Le site est ensuite ventilé par les secours afin d’évacuer les fumées résiduelles. Des reconnaissances ont également été effectuées afin de localiser les derniers points chauds à l’aide de caméras thermiques et d’écarter tout risque de reprise.
Le dispositif a pu être levé en fin de nuit après de longues opérations de déblais. Reste que pour cette coopérative agricole, première filière de la Capel (Coopérative Agroalimentaire de Producteurs et d’Eleveurs)  spécialisée dans le canard qui réunit plus de 193 producteurs, les dégâts sont considérables.

«Les infrastructures ne sont pas touchées, en revanche les dégâts sont importants sur le réseau électrique, l’informatique, le réseau d’eau et de froid», note Pierre-Olivier Prevot, le directeur général de la coopérative la Capel. L’abattoir, principalement concerné par les dégâts, ne pourra pas assurer son activité ces prochains jours. Mais des solutions ont été trouvées : « Nous mettons en place des partenariats avec d’autres structures qui vont abattre à notre place dont la Plume du Causse dans le Lot et d’autres abattoirs du Sud-Ouest». Ce qui ne devrait pas trop impacter les producteurs. Le centre d’allotement des bovins est aussi touché. Au moins une centaine de personnes mobilisées sur la chaîne de production se retrouve au chômage technique. « Et certains intérimaires ne seront pas sollicités», ajoute Pierre-Olivier Prevot. Le site qui compte 300 personnes s’apprête à tourner au ralenti ces prochains jours même si hier, il grouillait de monde. « Des employés sont venus dépanner exceptionnellement en ce 14 juillet», souligne le gérant. Les expéditions quant à elles seront maintenues.

Manon Adoue La Dépêche