La douceur inquiète les agriculteurs
Les températures particulièrement douces enregistrées depuis le début de l’hiver devraient encore durer. Dans le Lot, le monde agricole est vigilant, craignant des gelées tardives, comme celles de 2017 et 2019.
Avec 19,9° enregistrés ce dimanche à Cahors, c’est un record décadaire1 qui a été égalé. Depuis deux mois, les températures sont particulièrement douces et, malgré le rafraîchissement attendu pour demain, cela pourrait continuer jusqu’à la fin du mois.
Une douceur qui fait le bonheur des amateurs de balades et terrasses mais inquiète le monde agricole. « Pour l’instant, il n’y a strictement aucune conséquence mais on est inquiet pour les productions fruitières, note Gilles Cluzet, de la chambre d’agriculture, il fait trop doux, la végétation commence à repartir et on craint les risques de gelées en avril, mai. Sur les trois dernières années, on a eu deux gelées terribles: en 2017, la gelée noire du 21 avril, et l’an dernier le matin du 2 mai ». En 2019, la moitié de la récolte viticole a été perdue et la production fruitière a été catastrophique. « Il faut croiser les doigts car les agriculteurs sont dans une situation très délicate ».
Développement des nuisibles
Un espoir pour l’heure: que le refroidissement annoncé mercredi et jeudi se traduise par des gelées qui bloquent la montée de sève. Car si la végétation démarre et que le gel sévit au printemps, il n’y a plus vraiment de solutions: « Globalement, à part quelques-uns qui ont des chaufferettes, et c’est limité, la grande majorité n’a pas les moyens de lutter », constate Gilles Cluzet.
Cette douceur a une autre conséquence néfaste: le développement de nuisible car « les gelées d’hiver assainissent les populations de ravageurs, les moustiques, les moucherons… »
Seul point positif de cet hiver, les précipitations qui ont bien rechargé les nappes et plans d’eau. De quoi espérer résister, mieux que l’an passé, à une éventuelle canicule estivale.
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