L’art du hard discount – Un magasin NOZ à Gourdon
NOZ est une enseigne française, leader européen du déstockage. Transformer les invendus en provenance de ses fournisseurs du monde entier en bonnes affaires pour les clients, et ainsi contribuer à lutter contre le gaspillage, c’est son mantra. Donner une seconde vie aux invendus, contribuer à une consommation anti-gaspi et de proximité.
Cette ouverture prévue pour le 27 mai sera la deuxième dans le Lot après le magasin de Cahors. Le magasin de 950 M2 sera installé route de Salviac, dans la zone du Carrefour et JouéClub.
Un espace mode regroupant vêtements de marques, chaussures et accessoires pour homme, femme et enfant. un espace surgelés, où retrouver des produits alimentaires de qualité : glaces, plats préparés, viennoiseries, desserts, viandes, poissons et préparations végétariennes.
Avec 340 magasins en France elle touche plus de 3 millions de clients chaque mois.
Même si la France est loin de l’Allemagne, fin 2022, la part de marché des enseignes de hard discount (Lidl, Aldi, Netto) atteignait 11,5 % en hausse constante.
Les déstockeurs comme Action, Noz, Max Plus, GiFi, Maxi Bazar, etc.), spécialistes des produits du quotidien (hygiène, entretien, confiserie, décoration, bricolage), dépassaient, eux, les 11 milliards d’euros de chiffres d’affaires. Une croissance à deux chiffres, dopée par les performances d’Action (un milliard d’euros en 2017, 3 milliards en 2022).
La raison de cet engouement ? L’inflation qui encourage la chasse aux bonnes affaires en même temps qu’elle décomplexe le consommateur. « Chercher les marques déclassées n’est plus honteux, assouvir ses envies d’abondance à moindre coût n’est plus ridicule », explique Ano Kuhanathan, auteur de Les Nouveaux Pauvres.
Mais cet engouement ne se réduit pas à un problème de pouvoir d’achat. Ce type de consommation semble répondre à tout un tas de désirs contradictoires, qui permet de mettre dans un même chariot la quête d’une nécessaire frugalité et l’achat de paquets de gâteaux par lots de six, le strict nécessaire et l’ultra-accessoire.
D’une certaine manière, le discount est devenu une « culture ».
Pour certains, c’est, paradoxalement une façon de « déconsommer », une sorte de gymnastique visant à distinguer le besoin du désir.
Selon le sociologue Franck Cochoy il s’agit d’« une certaine forme de consommation agile (…), qui consiste à essayer de “ne pas se faire avoir” et/ou à chercher à “faire des affaires” ». « Elle est particulièrement vivace aujourd’hui, y compris dans les milieux aisés »
Mine de rien, le brassage des générations et des Catégorie Socio Professionnelle dans les rayons arrange le lien social dont on se plaint de la disparition.
Il se présente désormais sous les traits du « smart discount ». Une appellation qui flatte l’intelligence du consommateur (« smart » signifiant « intelligent ») et évoque une décontraction chic. Certains parlent même de « soft discount ». Un peu de douceur dans un monde de (marges) brutes.
NOZ …. Vous avez remarqué 3 caractères au lieu de ceux plus nombreux des enseignes comme Intermarché, carrefour, super U . Soit une remise de plus de 50%. C’est aussi ça, l’art discount.
Sources : Le Monde et la Dépêche du midi