Le lycée Monnerville de Cahors mêle les lycéens et les apprentis

La rectrice de l’Académie de Toulouse, Anne Bisagni-Faure, était jeudi 5 avril 2018 au lycée polyvalent Monnerville de Cahors dans le Lot, dans le cadre du continuum Bac -3 / Bac + 3.

Elle a visité plusieurs pôles avec l’équipe du lycée, les enseignants des divers ateliers et accompagnée des inspecteurs Éducation Nationale du Lot. Au pôle Maintenance des Véhicules, Sébastien Mourgues et Aude Lesoin se sont déclarés très satisfaits du co-enseignement qu’ils mènent pour ce BTS de 12 étudiants. Pascal Virlogeux, proviseur de la cité scolaire, précisait que ce BTS très demandé pourrait voir sa capacité monter à 20 places. Thierry Baudoin, chef des travaux, expliquait comment il arrivait sur 2 BTS et 4 Bac Pro à mêler les lycéens et les apprentis malgré la complexité des emplois du temps. « C’est dans cette direction qu’il faut aller, confirmait Anne Bisagni-Faure, chancelière des universités, un co enseignement et une mixité des publics, c’est un établissement inspirant ».

Quid de la mixité ?

La mixité filles-garçons est encore très difficile, elles sont deux en Bac Pro maintenance véhicule par choix. Les enseignants les trouvent plus consciencieuses que les garçons, les relations avec leurs camarades sont bonnes, le plus difficile est de trouver un maître d’apprentissage, les mentalités n’ont pas encore évolué dans les garages ! Les inscriptions dans le supérieur n’ont semble-t-il pas posé problème, les élèves de Bac Pro se sont fait aider par leur professeur principal pour la lettre de motivation.

La Licence Pro G2EBI (efficacité énergétique) est une rareté dans toute l’Académie et la Licence Pro Biomédical fait partie des 4 enseignées en France. Les étudiants se partagent leur semaine entre le lycée et l’université Paul Sabatié. « C’est un lycée dynamique, avec des pratiques innovantes, il y a là une porosité efficace entre le collectif vie scolaire et l’administration pour la réussite des élèves » confiait la Rectrice sur la fin de la visite.

Concernant les événements de violences et blocages dans les universités et la problématique de la fermeture des écoles rurales dans la Lot, la rectrice a expliqué : « c’est une grande académie avec 8 départements, il y a des difficultés, il faut les analyser, prendre contact avec le terrain, c’est ce que je fais. Ce matin j’ai rencontré le Dasen sur la problématique des écoles rurales. Il y a une réflexion, un protocole, une démarche à partager dont le mot d’ordre est le qualitatif. À midi j’ai déjeuné avec le Président du Département, j’ai entendu tout ce qui était fait pour les transports et pour réduire la fracture numérique. Quant à la violence où qu’elle soit, elle doit être dite et traitée, j’y serai très attentive ».

La rectrice terminait cette journée à Cahors avec une prise de contact de tous les chefs d’établissement et de leurs adjoints du Lot.

CLAUDINE LACAM

Marie-Cécile Itier La Vie Quercynoise