Le maire nous parle de la vie à Catus pendant le confinement

C’est un étrange conseil municipal qui s’est déroulé samedi 2 mai à 10 heures à la mairie de Catus. Respect des règles d’hygiène et de distanciation obligent, chaque conseiller se trouvait à 1 mètre des autres. Claude Taillardas a tout de suite posé la situation : « Les élections municipales n’ayant pas pu être menées jusqu’au bout, je reste le maire jusqu’au lendemain du 2e tour, et j’ignore quand il se déroulera. Je reste aussi délégué au Grand Cahors.

A partir du 11 mai, si tout va bien, la réouverture de l’école devient possible, à condition de respecter des consignes que nous n’avons pas encore. Les mots du Gouvernement sont « protéger, tester, isoler ». Je veux bien les croire. Depuis le 16 mars, nous fonctionnons en conseils restreints aux adjoints, et nous avons pris des décisions : Annulation de toutes les manifestations de juin et juillet, fermeture de tous les espaces publics de jeux et fermeture des lieux de culte aux cérémonies. Le 8 mai sera célébré en petit comité. A la dernière réunion du Grand Cahors, son président nous a fait part de sa vive inquiétude sur les finances communautaires (peu d’économies possibles, mauvaises rentrées fiscales). Les communes seront touchées par des restrictions et on pense déjà à réviser la fiscalité ».

Puis le maire a listé les dossiers en cours : « Nous avons reçu un don privé de 5000 € pour aider à la crise sanitaire ; les travaux ont repris à l’église de Salvezou avec un seul ouvrier ; le dossier « immeuble Brachat » continue ; l’aménagement des logements de l’ancienne gendarmerie est en cours ; les professionnels utilisateurs de la maison de santé ont demandé un aménagement des loyers. Deux mois de loyer seront annulés pour ceux qui n’ont aucune activité, un mois pour les autres. Nous avons constaté un remarquable dévouement à l’Ehpad, et deux employées municipales de l’école ont même été volontaires pour les aider. Elles auront une prime de 250 €. Nous avons fait une dotation de chocolats pour Pâques aux employés de l’Ehpad, et enfin,il n’y a pas de résident touché par le Covid. » Après avoir entendu l’exposé bref d’Olivier Liard sur les travaux : « Les agents de la voirie ont repris le travail pour un nettoyage du village, afin que le village ne semble pas abandonné. Il faut prévoir en urgence de réparer le mur de soutènement de la Vernière.

Le maire est ensuite passé aux masques : « Nous avons livré les 2600 maques FFP2 de nos stocks à l’Ehpad. 800 masques en tissu seront fabriqués par notre couturière locale et offerts aux citoyens (un par personne) à partir de la mairie.

Chaque Catussien recevra ensuite un masque du conseil départemental et un autre du Grand Cahors, soit en tout trois masques lavables. Ajoutons 400 masques jetables fournis par l’association des maires de France aux écoles ».

Enfin, Victor Vaz a exposé la réouverture de l’école: « C’est un sujet hypersensible et c’est la mairie qui doit tout organiser, dans un flou total. La seule chose certaine est notre entière responsabilité. Nous attendons toujours le protocole définitif et avons du nous contenter d’un document provisoire.

Des réunions ont déjà été tenues avec tous les protagonistes (parents, maires, personnel, enseignement. Nous avons planifié cette ouverture en pensant à la rentrée de septembre, et devons être garants d’une sécurité maximale. Nous aurons donc : Une entrée unique avec une signalétique spécifique. Tous les enfants auront à l’entrée une prise de température et devront se laver les mains (tout enfant au dessus de 38° n’entrera pas). Les locaux seront désinfectés plusieurs fois par jour. Nous envisageons la création d’une brigade spéciale de nettoyage.

Les classes ne se feront que pour 15 élèves maximum. Les autres devront aller en garderie. La restauration, pour respecter les consignes de distanciation, se fera dans la Maison des Associations en un seul service. La salle de cantine étant transformée en garderie avec sortie directe sur la rue.

Le personnel sera doté d’un kit quotidien (blouse, masques et gel). « Nous avons la volonté d’ouvrir, et nous avons fait de notre mieux. » a conclu l’adjoint.

La Dépêche