Le préfet présente les nouvelles mesures.

Librairies, disquaires, galeries d’art, magasin de vêtements ou de décoration… Fini la distinction entre « essentiels » et « non-essentiels » : tous peuvent désormais rouvrir. Le préfet du Lot a en outre pris un arrêté départemental autorisant l’ouverture des commerces qui le souhaitent tous les dimanches du mois de décembre.

Par ailleurs, les services à domicile, les cours de conduite, les visites immobilières ou encore les activités sportives individuelles de plein air pourront également reprendre leur cours et retrouver un semblant de normalité.

Une activité partielle largement demandée

Si cette première étape vers le déconfinement est un soulagement pour nombre d’usagers et de commerçants, certains restent néanmoins sur le carreau, à commencer par les restaurants et les bars qui ne rouvriront pas avant le 20 janvier au plus tôt. « Dans ces évolutions, j’ai une pensée particulière pour tous les commerçants qui voient se poursuivre leur fermeture administrative jusqu’au 15 décembre ou jusqu’au 20 janvier. C’est une fragilisation importante de leur activité », déplore le préfet du Lot Michel Prosic.

Dans le département, près de 270 millions d’euros de soutien à l’économie ont été injectés dans les entreprises depuis le début de la crise sanitaire. Depuis le début du confinement, l’activité partielle a été, à nouveau, largement demandée : 33 % des effectifs salariés du Lot en ont bénéficié.

Une nouvelle attestation, mais toujours des contrôles

Autre changement majeur : les sorties pour faire une activité physique ou promener son animal de compagnie sont désormais possibles dans un rayon de 20 kilomètres et pendant 3 heures

Attestation

Néanmoins, les contrôles vont se poursuivre. Entre le 2 et le 26 novembre, 17 965 contrôles ont été effectués par les forces de l’ordre lotoises : 357 infractions ont été relevées, soit 2 % de la totalité des contrôles, la majeure partie pour défaut d’attestation. « Nos concitoyens sont plutôt attentifs et jouent le jeu », souligne le préfet. Dans le département, quatre établissements ont été verbalisés pour non-respect des consignes sanitaires.

À partir du 15 décembre, un couvre-feu pourrait être mis en place, sonnant ainsi la fin du confinement. « Pour autant, il faudra veiller à limiter le brassage et à être vigilant sur les activités sociales », prévient le préfet.

Vers la fin du confinement ?

Une dernière phase devrait se profiler à partir du 20 janvier, sous réserve de l’amélioration des chiffres de la situation sanitaire, avec la fin des dernières restrictions. « Notre objectif commun est de faire en sorte que la maladie continue à régresser. Il faut éviter une troisième vague, pour retrouver une vie sociale normale et que l’activité économique aille de l’avant », conclut Michel Prosic. « Il n’y a pas de miracles pour cela : il faut respecter les gestes barrières, et notamment pendant les fêtes, se faire tester si on a un doute, s’isoler si on est cas contact, télécharger l’application TousAntiCovid. C’est notre discipline individuelle qui nous permettra de mieux maîtriser l’évolution du virus ».

De nouvelles aides attendues

Pour les permittent1et les saisonniers, une garantie de ressources de 900 euros par mois sera assurée jusqu’en février 2020. Un fonds de solidarité sera aussi ouvert pour les entreprises qui restent fermées administrativement. Enfin, pour les bénéficiaires du RSA, les étudiants boursiers et les jeunes de moins de 25 ans touchant les allocations logement, une aide de 150 € leur sera versée cette semaine, ainsi que 100 € par enfant pour les familles bénéficiant des APL.

Caroline Peyronel La Dépêche
 
1 Les permittents, ce sont des travailleurs qui enchaînent les petits contrats tout en restant inscrits sur les registres de Pôle Emploi. Ils sont 1,5 million en France.