Le sentiment d’injustice des personnels soignants du CH Saint-Céré

Soutenus par David Laguarrigue responsable départemental du syndicat FO, Géraldine Libouroux, infirmière hospitalière, et Pierre Plazanet représentants de ce même syndicat au centre hospitalier de Saint-Céré disent leurs revendications contre le système d’attribution de la prime aux personnels hospitaliers de première ligne. Sur le fondement de cette revendication, ce vendredi 12 juin nous les avons rencontrés.

Quelle est la nature du litige ?

G.L. Par décision gouvernementale, face aux risques encourus et devant le comportement exemplaire des personnels soignants, il a été attribué une prime de 1 500 euros. Or sous prétexte que le département est resté en zone verte, l’agence régionale de santé ne leur a attribué qu’une prime de 500 euros. C’est faire fi de la situation extrêmement délicate à laquelle nous avons été confrontés sur le CH Saint-Céré, cluster de l’infection de la Covid-19 sur le département.

Rappelez-nous la situation sur ce cluster ?

P.P. L’annonce du bilan parle de lui-même : quatorze personnes décédées, huit à l’USL et six à l’Ehpad, cinquante personnes infectées sur les deux établissements, 25 personnels soignants également infectés, obligeant à faire appel aux renforts des CH Cahors, Figeac, Gourdon ainsi qu’aux étudiants en médecine de Brive et d’Aurillac. Pendant toute cette période très difficile, pour faire face à la situation, l’ensemble du personnel hospitalier n’a pris ni repos, ni congés. Aussi, c’est un grand sentiment d’injustice et de découragement qui est actuellement vécu par les personnels concernés de cet hôpital durement touché par la pandémie.

Quelles démarches avez-vous entreprises ?

G.L. Soutenus par Frédéric Delmas, directeur de l’hôpital, totalement favorable à ces revendications, qui a transmis plusieurs courriers à l’ARS, ainsi que par la députée de la circonscription Huguette Tiégna qui est venue nous rendre visite et a entrepris des démarches, nous sommes toujours sans aucune réponse.

Aussi, sur ces revendications mais aussi sur toutes les promesses faites et toujours sans suite concrètes, un mouvement de contestation est organisé le mardi 16 juin à 14 h 30 au CH, sur le lieu même où se sont déroulés ces évènements.

Jean-Marc Thanry La Dépêche