Les Agriculteurs bio prêts à répondre à l’appel des cantines !

La commission maraîchage de Bio 46

Avec la certitude qu’en 2050, une agriculture 100 % biologique pourrait nourrir la planète (cf Étude de la FAO publiée le 14 novembre 2017 par le Monde), le Lot suit cette dynamique mondiale et les citoyens ne peuvent que s’en féliciter. À ce jour, ce sont 361 agriculteurs lotois qui sont enregistrés par l’Agence bio, soit une évolution positive de 11 % par rapport à l’année dernière. Et rien qu’en maraîchage, 92 chefs d’exploitation sont recensés. Ceux-ci sont motivés pour vendre leur production en local.

Par son nouveau projet de Loi sur l’alimentation, le 31 janvier dernier, c’est le gouvernement lui-même qui s’engageait dans cette direction. Les pouvoirs publics imposent d’ici 2022, 20 % de produits bio en restauration collective. Les États Généraux de l’alimentation ont également soutenu la conversion à l’agriculture biologique, étape indispensable pour combiner qualité nutritionnelle et réponses aux enjeux environnementaux futurs. C’est ce raisonnement qui pousse de plus en plus de cantines à introduire des produits bio et locaux au sein de leurs cuisines, à l’instar de la cuisine centrale d’Aucamville (31) qui s’approvisionne déjà à 20 % en bio et a même fait baisser le prix du ticket repas en travaillant notamment sur le gaspillage alimentaire.

Lalbenque précurseure ?

Dans le Lot, l’agriculture biologique se développe. Le Conseil Départemental incite les collèges à contractualiser en direct avec les producteurs. Ce mode de fonctionnement sécurise les deux parties : les cuisines sont assurées des volumes fournis et les producteurs construisent leurs prix de vente qui correspond à leur viabilité économique. Cela évite la déflation des prix caractéristique de certains systèmes de distribution qui reflète la crise agricole de ces dernières années, influencée notamment par la grande distribution

Précurseure, la commune de Lalbenque passe maintenant 20 % de ses achats en direct avec les producteurs dont la majorité est en bio. La mairie de Figeac aussi est en train de changer totalement son fonctionnement et son nouveau chef cuisinier prend le projet à cœur. Dans les deux cas, le soutien des élus a été un élément décisif dans l’introduction de produits bio et locaux dans les menus fournis aux enfants.

Aujourd’hui, les producteurs bio lotois sont en capacité de fournir la restauration collective. La filière se structure et l’association Bio 46, le groupement des agriculteurs bio du Lot, soutient et accompagne les producteurs. Ils sont référencés dans un catalogue à destination des chefs cuisiniers. « Nous travaillons avec eux pour répondre au mieux aux exigences de la restauration collective depuis 2012 » expliquent les maraîchers de la commission maraîchage de Bio 46. Certains se sont constitués en groupement commercial pour proposer des volumes plus importants et de la diversité. « Nous sommes prêts et motivés. Nous avons besoin d’engagement des pouvoirs publics pour aller plus loin maintenant. Si nous passons par de la contractualisation, nous pourrons allouer des surfaces supplémentaires. Il nous manque plus que les volumes annuels ! ».

Des projets alimentaires territoriaux

Il semble que les producteurs soient entendus lorsque l’on voit se développer sur notre territoire des Projets Alimentaires Territoriaux portés notamment par le Grand Cahors. « Que le Grand Cahors veuille suivre la dynamique départementale en introduisant des produits bio locaux de qualité ne peut que nous réjouir » explique Nathalie Masbou, Présidente de Bio 46, partenaire officiel de ce projet. « Nous serons cependant vigilants à ce que ce projet ne vienne pas bousculer l’équilibre économique fragile du territoire. Nous recensons des maraîchers en capacité de fournir la légumerie et qui n’attendent que d’être contactés par les services de la communauté de communes et c’est avec bienveillance que nous voyons émerger de tels projets » a-t-elle conclu.

La dynamique semble donc en marche pour atteindre l’objectif du 20 % de produits bio dans la restauration collective lotoise.

Où en est le Bio?

Ouverture de points d’information Bio aux 4 coins du département

ADREAR et Confédération Paysanne: Réalisations, Projets