Les bons gestes pour lutter contre le moustique tigre

Des jardins envahis à l’heure de l’apéritif, et des piqûres particulièrement désagréables. Le moustique tigre est plus que jamais présent dans le Lot : à Cahors, à Pradines, à Figeac, à Souillac… Le laboratoire départemental d’analyses, Public Labos, s’est vu confier par l’Agence Régionale de Santé le suivi du moustique tigre.

Emmanuel Esposito, directeur général de la structure, et Nelly Thomas, technicienne de santé animale et référent moustique tigre, font le point sur la situation. « Le moustique tigre est apparu dans le Lot en 2015. Aujourd’hui, il a été détecté avec une présence avérée dans 70 communes soit 22 % des 313 communes mais cela représente une population de 98 745 habitants sur un total de 173 922. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne peut pas être présent ailleurs. Il est ultra invasif, comme d’autres espèces, mais aussi potentiellement transmetteur de maladies vectorielles : dengue, Zika, Chikungunya… C’est un moustique qui se propage via l’activité humaine… il s’adapte très bien. La question est de savoir comment on prend en compte cette problématique avec les thématiques de la récupération d’eau, de l’urbanisme ? » expliquent-ils avant de donner des conseils pour lutter contre ce moustique qui fait désormais partie de notre quotidien : « On ne peut que limiter sa présence… Il y a un site https://signalement-moustique.anses.fr/signalement_albopictus/ qui permet de signaler sa présence sur une commune qui n’était pas encore répertoriée. Nous contactons ensuite les personnes pour leur expliquer les bons gestes. Nous pouvons aussi renseigner des gens sur une commune déjà colonisée. Nos conseils sont à destination des particuliers mais également des collectivités. Le moustique tigre se développe dans les réserves d’ eaux stagnantes : récupérateurs d’eau, regards, coupelles dans les cimetières, bâches, pots de fleurs avec une réserve d’eau… une canette vide, une poche plastique à l’abandon lui suffit… les moustiques ont une phase de développement aquatique (larves et nymphes) de 7 jours minimum. Chaque moustique, d’une espérance de vie de 3 semaines, pond jusqu’à 100 œufs par ponte. Il pond à ras de la ligne d’eau… Pour les récupérateurs d’eau, on peut placer une moustiquaire ou un voilage très fin à fleur d’eau. Il faut vider les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable, supprimer ou vider régulièrement les petits récipients pouvant contenir de l’eau dans les jardins… Pour les gamelles d’animaux, il faut changer l’eau souvent et nettoyer le récipient car ils peuvent pondre dessus… » Et de conclure : « Pour lutter contre le moustique tigre, les bons gestes sont essentiels. C’est un problème collectif car le moustique tigre ne connait pas les limites de propriété et peut se déplacer dans un rayon de 150 m – 200 m. » Faites passer le message..

Thibaut Souperbie medialot.fr