Les commerçants demandent la réouverture de leurs commerces le plus tôt possible

Une délégation représentant 13 associations de commerçants du Lot, regroupées sous la bannière de la FDAC (Fédération des associations de commerçants du Lot), a été reçue par le préfet du Lot. Reçue pour ne pas être déçue. L’espoir fait-il vivre ? Non, les actes concrets oui. C’est ce qu’attend Corinne Mazet, présidente de la FDAC.

« Nous demandons la réouverture de nos commerces le plus tôt possible. Nous sommes capables de respecter les règles sanitaires. Nous l’avons prouvé. Il n’y a eu aucun cluster dans les boutiques lotoises. Nous avons consenti de gros frais pour du matériel de prévention. Nous sommes prêts à retravailler avec des règles sanitaires plus strictes » assure-t-elle. « Nous revendiquons aussi l’élargissement de la notion de première nécessité aux coiffeurs et aux libraires » ajoute-t-elle.

Des fermetures en cascade ?

Utilisant une métaphore culinaire, Corinne Mazet poursuit : « Nous aimerions aussi savoir à quelle sauce vont être mangés les bars et les restaurants et de quelles aides précises pourrons-nous bénéficier même en cas de reprise d’activité car les clients seront moins nombreux. Mais une reprise permettrait de maintenir le lien et les habitudes de consommation, sinon nous nous dirigeons vers une cascade de fermetures » craint-elle.

Les propositions des commerçants et leurs attentes

Jean Hugon, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Lot était présent aux côtés des commerçants. Tout comme le maire de Cahors et président du Grand Cahors Jean-Marc Vayssouze, l’un des premiers maillons de la chaîne de solidarité qui s’est formée dans le Lot pour soutenir le commerce local. Les parlementaires, députés et sénateurs, composent aussi cette chaîne qui s’étire chaque jour.

Au rayon de leurs propositions, les commerçants annoncent qu’ils peuvent : « appliquer d’autres règles sanitaires, réaménager les horaires, fermer plus tard le soir et ouvrir un registre Covid-19 pour la traçabilité d’éventuels cas contacts. »

Ils réclament « l’annulation des charges et pas le report, l’interdiction aux grandes enseignes de faire des promos avant la date des soldes, le report des soldes d’hiver en février, le contrôle des grandes surfaces qui ont l’obligation de baliser les rayons de produits non essentiels. »

Enfin, les commerçants veulent que l’Etat prenne conscience que « les géants du web ne payent pas d’impôts en France. Nous si ! » martèlent-ils. Michel Prosic, préfet du Lot, leur a rappelé que dans 15 jours le gouvernement allait peut-être revoir sa copie en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. Il a écouté et réaffirmé que des aides seront attribuées aux commerçants. « Aides insuffisantes et imprécises » estiment-ils en concluant par un « remerciement très appuyé à tous les clients d’une solidarité exemplaire ».

Jean-Luc Garcia La Dépêche