Les internes en médecine proposent des solutions aux déserts médicaux à Cahors

Depuis lundi et jusqu’à dimanche, l’ISNAR-IMG (l’InterSyndicale Autonome Représentative des Internes de Médecine-Générale) était à Cahors pour un conseil d’administration et un bureau national. Il regroupe 23 associations locales, soit plus de 6 000 internes en France. Pour rappel, les internes de médecine générale sont ces étudiants qui ont déjà terminé six ans d’étude de médecine en socle commun, en 7e année ils entrent en formation pratique pendant trois ans avec six stages à faire au total.

Le conseil d’administration des représentants des internes a lieu quatre fois par an dans toute la France. L’association des internes de Midi-Pyrénées a choisi Cahors puisque le Département du Lot proposait de les accueillir dans ses locaux. L’occasion pour la quarantaine d’internes présents de rencontrer les élus locaux, les médecins et professionnels de santé du Lot et d’organiser des échanges. La problématique des déserts médicaux a bien sûr été abordée.

Attirer les futurs médecins

« Que ce soit entre nous ou avec les élus, on a beaucoup parlé de l’accès aux soins mais aussi du numérique en santé et des solutions qui s’offraient à nous tous, internes comme pouvoir publique. Il y a plein de choses qui peuvent être mises en place pour attirer les médecins dans les territoires ruraux. Déjà les facultés ont leur rôle à jouer, elles peuvent, comme le fait la mienne à Bordeaux : décentraliser leurs cours. Quand des internes font leur stage en Dordogne par exemple, ils n’ont pas besoin de retourner à la cité girondine, ils ont des cours sur place, ce n’est pas le cas de Toulouse. Ensuite les services hospitaliers et les médecins eux-mêmes doivent pouvoir nous proposer des stages et prendre le temps de nous former. Si on a une bonne expérience quelque part, on peut réfléchir à s’y installer. Enfin, les territoires peuvent aussi séduire les étudiants dès le début comme le Lot en nous accueillant aujourd’hui » détaille Marina Dusein, porte-parole de l’ISNAR-IMG.

Opération séduction presque réussie donc pour le Département qui affiche ses ambitions : « l’objectif est de valoriser le territoire et sa qualité de vie auprès de jeunes praticiens en fin de formation venus de la France entière ».

Sarah Nabli                                                                    La Dépêche