Les jeunes et les métiers du tourisme
La France s’enorgueillit d’être le premier pays touristique au monde. Secteur clé de l’économie française (8 % du PIB), le plan Destination France de 2021 ambitionne de conforter la France dans sa position de leader et d’en faire la première destination de tourisme durable, grâce à un secteur porteur d’excellence, de croissance et d’emploi.
Dans le Lot ce secteur est évalué à 328 millions d’euros, (soit 9 % du PIB du Lot).
Selon les informations communiquées par le site du département il représente 3 300 emplois salariés du secteur privé soit 6,5 % de l’emploi salarié privé total du Lot. En dix ans, le nombre de salariés dans le tourisme a augmenté de 10 %.
Ce cadre posé, on comprend que tant au niveau national que local, les métiers du tourisme sont sous la loupe. Car parmi les 5 mesures du plan gouvernemental figure la reconquête des talents. Cette reconquête qui passe par une revalorisation des métiers du secteur touristique et la structuration d’une filière d’excellence apte à répondre aux besoins en emplois et en compétences.
Alors quoi de mieux que demander aux futurs étudiants et acteurs de l’industrie touristique ce qu’ils pensent des métiers et formations de ce secteur.
Le tourisme: quelle attractivité pour la jeunesse ? une étude IPSOS dont vous trouverez tous les résultats ici
L’étude commandée par Alliance France tourisme et Régions de France, montre que 7 jeunes Français sur 10, ont une vision plutôt positive des métiers du tourisme, qu’ils les perçoivent comme des vecteurs de développement personnel (mais pas comme des vecteurs de promotion sociale). Ils les trouvent aussi souvent mal payés, impliquant des sacrifices personnels; précaires et peu qualifiés.
Les métiers qui semblent avoir le plus la côte sont ceux liés à l’animation et aux loisirs (73%), à l’hôtellerie (72%), à l’organisation de voyages (72%) et à la mobilité (71%).
La restauration (en service ou en cuisine) et les métiers liés au management et aux RH enregistrent le plus fort taux de mauvaise image.
Par contre la bonne image d’un métier ne correspond pas automatiquement à l’envie d’y travailler. Un tiers des jeunes accepteraient ces métiers, quels qu’ils soient, uniquement comme job d’été.
Dans leurs critères, ces jeunes font intervenir la possible d’évolution de carrière, sans parler bien évidemment de la rémunération . A noter qu’ils recherchent aussi à se sentir utile et pouvoir représenter leur territoire.
Alors comment les attirer vers ce secteur?
Les formations aux métiers du tourisme sont jugées positivement. (49% la qualifie d’intéressante, 35% de
qualifiante et 35% comme présentant des débouchés professionnels) .
Les sources d’information et de renseignement sur les métiers du tourisme sont elles diversifiés, et oscillent entre réseaux de “proximité” (ex : famille travaillant dans le secteur) et réseaux sociaux
C’est cependant le cadre scolaire qui reste le moyen d’information important notamment via les stages (16%), les rencontres de professionnels (16%) et le personnel éducatif (15%).
L’étude conclue sur la marge de progression importante de la plateforme Monemploitourisme.fr et des campagnes gouvernementales qui ne sont citées que par 15% des jeunes. (70% ne connaissent pas du tout la plateforme et même parmi les 30% qui la connaissent, seulement 10% affirment que c’est là qu’ils feraient leur recherche.
En parallèle 56% n’ont ni vu ni entendu parler de la campagne de promotion des métiers du tourisme du Gouvernement….
Si j’étais prof j’écrirais « peut mieux faire «
