Les touristes veulent consommer local.

Candidat à sa propre succession, David Blanco, le chef emblématique du restaurant Côté Sud à Cahors, a été reconduit à la tête des Bonnes Tables du Lot lors de l’assemblée générale de son association en présence du président du conseil départemental, Serge Rigal, de Jean-Marc Vayssouze, président du Grand Cahors et maire de Cahors et Guy Peyrus, maire de Cieurac.

Conforté par le succès fou de rendez-vous gastronomiques comme Lot of Saveurs en 2019, David Blanco remet le couvert avec des ambitions fortes. Pas question de se laisser submerger par la nouvelle vague de Covid annoncée. D’un tempérament optimiste, le chef table sur les bonnes idées du monde de la gastronomie lotoise pour doper un terroir que les touristes n’ont pas boudé cet été. C’est plutôt sur cette vague qu’il veut surfer.

Comment évolue votre association dans cette période de crise sanitaire ? Qu’avez-vous changé en une année ?

Nous avançons avec quelques nouveautés administratives. En tant qu’association de restaurateurs à but lucratif, nous nous devions d’avoir un expert-comptable à nos côtés. Nous professionnalisons encore plus nos actions en collaboration avec les 27 membres (dont deux nouvelles enseignes et deux nouveaux chefs) que comptent Les Bonnes Tables du Lot. Nos actions sont multiples et menées en toutes circonstances, même pendant la crise de la Covid-19.

Comment avez-vous agi justement sur ce plan précis et dans d’autres domaine où vous avez décidé d’intervenir ?

Nous avons été présents au Salon de l’agriculture, mais pas seulement en effet. Nous sommes également actifs lors des campagnes pour le don de sang. Nous avons fourni des collations à base de produits du terroir aux donneurs. Lors de la première vague de la Covid-19 nous avons composé des plateaux-repas pour l’hôpital de Cahors.

Quel bilan tirez-vous de cet été lui aussi pas comme les autres ? Avez-vous été impacté ?

Tout le monde au sein de notre association est satisfait de la saison estivale. La gastronomie lotoise a bien tiré son épingle du jeu. Je sais que les grosses chaînes nationales ont connu des difficultés. Les produits du terroir ont été très demandés. Les touristes veulent consommer local. C’est une évidence.

Vous avez évoqué une nouvelle tendance touristique et gastronomique dans le Lot…

L’endroit qui a beaucoup fait parler de lui cette année, c’est le secteur de Martel où l’on trouve une très belle offre en matière de restauration. Cela compte beaucoup pour les touristes qui veulent faire des escales autour des bonnes tables.

Bien sûr, Cahors, Figeac ou encore Saint-Cirq-Lapopie ont aussi attiré du monde. Mais, j’insiste, la véritable tendance ça a été Martel.

Quelle est la véritable vocation des Bonnes Tables du Lot et parvenez-vous à la concrétiser collectivement ?

La force des Bonnes Tables du Lot c’est d’avoir réussi à fédérer des énergies et des savoir-faire autour d’un très beau terroir lotois. Notre vocation c’est la promotion des membres de notre structure, associative, mais pas seulement.

Lorsque nous participons à des salons, nous savons nous effacer pour privilégier la promotion de l’ensemble du territoire. L’image globale est bonne. C’est pourquoi on nous demande d’agir collectivement. Ceci sans esprit élitiste. L’idée qui guide nos actions c’est de faire de la bonne cuisine et la faire connaître.

Recherchez-vous des talents étoilés dans le département ?

Les étoiles, ce n’est pas le critère. Le bureau de l’association et notre conseil des sages ont leur mot à dire. Nous ne recherchons pas des élites étoilées, mais d’abord des talents représentatifs du Lot.

Jean-Luc Garcia La Dépêche