Libertés

Sans doute faut-il défendre les libertés, mais la liberté des uns n’est pas la liberté des autres…./… Avant la covid, personnellement je ne me sentais pas libre puisque mes livres — l’essentiel pour un écrivain — édités chez un petit éditeur se trouvent rarement en librairies. Les libraires étant souvent coincés dans un système d’envois d’office et de retours d’office et démarchés par les commerciaux des maisons d’éditions importantes et influencés par des médias ciblés… Bien évidemment, les petits éditeurs ne peuvent pas postuler pour les prix littéraires basés sur l’envoi massif des services de presse et autres pratiques. À leur tour, les libraires, du moins certains, pour assurer quelques ventes démarchent les bibliothécaires : la boucle est bouclée – cadenassée.

L’endogamie dans les arts, l’entre soi avec les risques de consanguinité dégénérative, d’incestuosité communicative existent comme dans certaines grandes familles.

Bref, je n’étais pas libre et bien d’autres artistes talentueux autour de moi : peintres, sculpteurs, musiciens et le virus ne jouait aucun rôle dans ce confinement. Ces créateurs n’ont ni la parole, ni la sur parole, ni aides et après cet épisode tragique le silence continuera de les engluer.

« Il faut abattre les murs. », mais lesquels ?

©Texte, photos, montage Colette Brogniart – http://colettebrogniart.com

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