Lot : trois écobuages entraînent des incendies ce week-end

La végétation est sèche et le vent souffle. Deux ingrédients explosifs réunis alors si en plus s’ajoutent des écobuages… Ce week-end, trois incendies liés à des écobuages ont nécessité l’intervention des pompiers dans le Lot. le feu s’est d’abord déclaré samedi aux alentours de 15 heures, suite à un écobuage d’après les premiers éléments. Un hectare et demi de végétation a pris feu à Laramière. Les pompiers de Cajarc, Cabrerets, Limogne et Villefranche-de-Rouergue soit un total de 20 pompiers étaient sur place. Samedi à 16 heures, un autre feu s’étend à Lalbenque cette fois-ci. Trois hectares sont partis en fumée. Il s’agirait là aussi des conséquences d’un écobuage. Les pompiers de Lalbenque, Cahors, Cabrerets et Caylus sont intervenus.

Dimanche, la loi des séries se poursuit à Martel avec un feu, conséquence encore d’un écobuage qui débute à 16h40 au lieu-dit Jean Blanc. Le feu a été rapidement maîtrisé par les secours qui appellent à la prudence. Et au bon sens.

Écobuage – Dictionnaire environnement

Technique agricole ancestrale aussi appelée  »Débroussaillement par le feu », qui consiste à arracher la végétation et la couche superficielle de l’humus, d’incinérer ces éléments en petits tas, puis d’épandre les cendres sur le terrain afin de l’enrichir en éléments nutritifs.

Le danger d’écobuages mal maîtrisés

Le vent souffle fort et en rafales ces jours-ci. Il a d’une part asséché la végétation et certains feuillus, comme le schênes, portent encore le sfeuilles mortes de l’automne dernier. D’autre part, les coups de feu transportent avec eux les brindilles en feu et attisent les braises. Une situation idéale pour voir se développer des incendies. En de telles circonstances, pratiquer un écobuage est très risqué. C’est très certainement d’un écobuage mal maîtrisé qu’est parti hier en milieu d’après-midi un feu sur la commune de Montignac Toupinerie. Douze pompiers de Miramont et de Marmande sont intervenus pour venir à bout de l’incendie qui a ravagé un demi-hectare de forêt. Par temps venteux, la prudence reste de mise.

Rappelons que les particuliers n’ont pas le droit de brûler des végétaux à l’air libre dans leur jardin, ils doivent les apporter en déchetterie ou servir à la fabrication d’un compost.

« Tontes de pelouse, branchages, feuilles mortes, etc. Chaque Français génère environ 160 kg de déchets verts par an. Alors qu’il est interdit de les brûler dans le jardin, 9 % continuent à s’en débarrasser ainsi » indique l’Ademe qui ajoute « La loi N°2020-105 du 10 février 2020 (relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire) a modifier le code de l’environnement. Il est désormais interdit de brûler des biodéchets (dont font partie les déchets verts) à l’air libre et dans les incinérateurs. Les incinérateurs de jardin sont aussi interdits en France (vente et utilisation) depuis février 2020. Et ils ne peuvent plus être mis gratuitement à disposition des jardiniers. »

C.D.V. ladepeche.fr