Mort du peintre lotois Jean Rédoulès; Ses œuvres

redoules portraitFigure emblématique du Lot, le peintre Jean Rédoulès est mort hier tôt dans la matinée, à l’âge de 95 ans. L’ancien médecin avait participé au vernissage de sa dernière exposition «Avril», le 25 juin dernier.

L’artiste peintre et sculpteur lotois Jean Rédoulès s’est éteint hier à l’âge de 95 ans. Son état de santé s’était aggravé ces dernières semaines.

Ce fils de médecin né à Saint-Germain-du-Bel-Air en 1921 avait lui aussi choisi une carrière dans la santé, et a longtemps exercé comme médecin de campagne à Pélacoy, sur la commune de Francoulès, puis à Cahors. Une de ses œuvres trône d’ailleurs à l’hôpital de la ville. Jean Rédoulès avait installé son atelier à Cahors, près de la rue Émile-Zola. Il y aura peint jusqu’au bout.

Ses dernières toiles, réalisées au mois d’avril, sont actuellement exposées à l’agence Gambetta Immobilier. Le vernissage du recueil «Avril» a eu lieu le 25 juin dernier en présence du maître, qui avait prononcé un discours «étincelant de simplicité et d’émotion», selon Bernadette Bégout, gérante de l’agence et amie de Jean Rédoulès. «Il était la mémoire de Cahors. Il n’avait pas d’enfants, mais une nièce qu’il considérait comme sa fille», déclare-t-elle. Ses ultimes tableaux, le peintre les a créés avec l’aide de son entourage. Jean Rédoulès avait repris le pinceau après un premier accident de santé.

«Il était revenu pour créer ses dernières œuvres», dit le maire de Cahors, Jean-Marc Vayssouze. «Il était une véritable figure cadurcienne, extrêmement apprécié par les habitants. Je suis très attristé par cette nouvelle et je rends hommage à tout ce qu’il a fait pour le territoire, qu’il a marqué par son œuvre», poursuit-il.

Le maire a adressé une pensée pour la famille, au nom de la collectivité.

Jean Rédoulès possédait une maison de campagne à Saint-Michel de-Cours, où il avait restauré une grange pour exposer ses tableaux. «Il avait offert le champagne à toute la commune pour ses 90 ans. Je me souviens qu’il avait prononcé un très beau discours, sans même une note. Il disait avoir connu enfant beaucoup de gens d’ici. C’était quelqu’un de remarquable», confie Martine Fournier, maire de Cours, tout en regrettant de ne pas l’avoir davantage côtoyé. Jean Rédoulès et ses toiles resteront accrochés au cœur des Lotois.

Ses œuvres abstraites laisseront en revanche un souvenir bien concret dans les mémoires.